Le comité de pilotage national du projet Redressement économique et social inclusif du Lac Tchad (Resilac), a tenu sa première réunion ce 21 mai 2019 dans un hôtel de N’Djaména en vue d’évaluer l’avancement du projet, se pencher sur son orientation stratégique et ouvrir un dialogue entre les parties prenantes.
Le Resilac, projet d’une durée de quatre ans (2018-2021) est financé à hauteur de 36 100 000 d’euros par l’Union Européenne et l’agence Française de Développement (AFD). Il couvre les États riverains du bassin du Lac Tchad, notamment le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad. Il vise à voler au secours des communautés de cette zone frontalière en proie à une crise économique et sociale, des chocs climatiques récurrents et une crise sécuritaire d’ordre régional due aux attaques de la secte islamiste Boko-Haram. Pour le Resilac, cette réponse à ces multiples crises passe par le redressement économique, le renforcement de la résilience et la cohésion sociale des territoires du bassin du Lac Tchad.
Dans chacun des quatre États concernés par le projet, un comité de pilotage national est mis en place pour mener à bien cette mission assignée à ce projet qui se décline en quatre objectifs spécifiques. Il s’agit:
1- d’œuvrer premièrement pour la paix et le développement durable à travers le renforcement de la cohésion sociale, une bonne gestion des ressources naturelles et un soutien psychosocial aux populations.
2- Deuxièmement, le projet s’est fixé l’objectif de contribuer au redressement économique de la zone par la formation des jeunes et la création de l’emploi. Vient ensuite
3- Le renforcement des capacités des institutions régionales et communales du Lac.
4- Une meilleure gestion des connaissances grâce à un programme de recherche. Pour le conseiller économique du gouverneur de la province du Lac, Yacoub Mahamat Seitchimi, ces objectifs cadrent bien avec la priorité de la province qu’est le développement socioéconomique. « La pauvreté et le chômage des jeunes et cette vulnérabilité accrue des populations sont les causes du phénomène Boko Haram dans la province du Lac », a-t-il insisté. Ce chômage et cette pauvreté sont d’autant plus accentués au point que le Lac accueille 4 millions de déplacés ayant fui les exactions de Boko-Haram, renseigne l’ambassadeur représentant permanent de l’Union Européenne, Bertrand Soret pour qui le « Resilac est un projet de développement pionnier ».
Ngaralbaye Mickaël