A la Une des journaux cette semaine, la sortie du président du cadre national de dialogue politique (Cndp) au sujet des élections, la mort de Mbaïguedem Richard dans un commissariat de police, la guéguerre au sein du Syndicat national des enseignants chercheurs du supérieur (Synecs) et le sabotage de la campagne cotonnière 2019-2020.
« Zène Bada rassure les partenaires que les élections auront lieu en 2019 », lance L’Opinion qui informe que le président du Cadre national de dialogue politique a informé qu’un chronogramme politique sera établi pour permettre à chaque parti de se préparer pour les élections. « Nos partenaires attendent avec impatience ce chronogramme. Dans tous les départements, communes et provinces, il y aura une même configuration des démembrements de la Ceni », rapporte-t-il. « La leçon démocratique au Mps », relève Le Pays qui informe qu’ « alors que l’échéance de mai 2019 annoncée tour à tour par Emmanuel Macron puis Idriss s’installe, le secrétaire général du Mps, par ailleurs président du Cadre national de dialogue politique a cru bon manœuvrer pour distraire l’opinion en annonçant que le Tchad est prêt pour 2019 ». Votre hebdomadaire informe que mal lui en a pris. « Il a été sèchement recadré par les représentants de la communauté internationale qui demandent au Tchad de commencer à se comporter comme un pays qui aspire à la démocratie », ajoute-t-il.
« Mbaïhogaou Richard : victime de la violence policière », dénonce L’Observateur qui crie abas l’impunité. « Avec la disparition Mbaïhogaou Richard, c’est encore une mort de trop et le ministère de l’administration du territoire doit s’assumer en sanctionnant les auteurs de ce crime crapuleux », relève-t-il. Selon l’hebdomadaire, Mbaïhogaou Richard accusé d’avoir aidé un prisonnier à s’évader a témoigné avant sa mort n’avoir jamais connu ce criminel qu’on garde dans un petit commissariat. « Vives tensions entre policiers et jeunes à l’enterrement de Mbaïguedim Richard », précise Le Pays qui énonce qu’arrêté le 1er mai suite à une bagarre, décédé une semaine plus tard des suites des tortures infligés selon ses proches, par les policiers du Commissariat du 6ème Arrondissement (Csp6), Mbaïguedim Richard a été inhumé sous très haute tension. « De la morgue de l’hôpital général de référence nationale au domicile familial du défunt au quartier Moursal, parents, amis et jeunes du quartier ont exprimé leur colère avec des tintamarres et brulant des pneus le long du parcours. Entre pleurs, lamentations et colère, les policiers sont restés inactifs face aux injonctions de la foule », décrit votre hebdomadaire qui ajoute qu’après l’enterrement des dizaines de jeunes identifiées comme « fauteurs de troubles» ont été interpellées par les policiers qui ont verrouillé la sortie du cimetière inspectant chaque bus transportant les jeunes qui ont été infiltrés par les agents de renseignement qui chargés d’identifier les plus violents. Tchadinfos revient sur les événements qui ont conduit à la mort du jeune-homme. « Dans un bar du quartier Moursal, ce 1er mai, jour de la fête du Travail, une bagarre éclate entre deux jeunes: Mbaiguedem Richard, 19 ans, et son présumé rival du même âge, selon les témoins », note le site d’information en ligne qui informe que le premier accuse le second d’avoir dragué la même fille que lui. « Et les coups de poing s’enchaînent. Très vite, la police intervient. Elle arrête les deux bagarreurs. Ces derniers sont envoyés au Commissariat de sécurité publique du 6èmearrondissement », ajoute-t-il. Pour Tchadinfos, le rival de Mbaiguedem Richard sera libéré mais lui, restera en détention, car « l’amende de 24 000 francs Cfa, exigée par l’officier de police judiciaire, qui n’aurait pas été versée, croit savoir un des amis de la victime. Mbaiguedem Richard sera maintenu en détention pendant six jours ».
« Une guéguerre au Synecs pour une subvention », lance Le Progrès qui annonce qu’une subvention de cinq millions, versée par l’Etat pour l’organisation de la fête du 1er mai divise le bureau du Syndicat national des enseignants chercheurs du supérieur. « Une aile réclame le versement de l’argent sur le compte du Synecs, sinon au trésor public. L’autre, qui a reçu l’argent affirme l’avoir remis à un comité pour l’organisation du congrès avant la fin de ce mois», ajoute le quotidien qui précise qu’une plainte a été adressée le 03 mai dernier au Procureur de la République pour faux et usage de faux, usurpation de titre et détournement de fonds. « Tchad : deux responsables du Syndicat des enseignants-chercheurs en garde à vue », ajoute Tchadinfos qui rappelle que le président du Synecs Jérémy Guirayo et son secrétaire général Mahamat NourAhmat Roufaye sont en garde à vue à la coordination de la police judiciaire. « Les deux leaders du Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (Synecs) sont arrêtés ce lundi 13 mai 2019, sur plainte de leur trésorier général. Ils ont prit cinq millions de francs Cfa pour organiser les manifestations de la célébration de la fête du 1er mai 2019 mais n’ont rien organisé », rapporte le site d’informations en ligne qui ajoute que le président du Synecs et son secrétaire général auraient remis deux millions de francs Cfa au président du comité d’organisation du congrès du syndicat. « Deux responsables de l’enseignement supérieur interpellés », renchérit Le Pays qui précise que l’interpellation du président de Synecs, et de son secrétaire général à la police judiciaire fait suite à une plainte du trésorier général de ladite organisation.« L’action judiciaire serait liée à la gestion d’un montant de 5 millions versés à tous les syndicats pour l’organisation des festivités du 1er mai. Les deux responsables n’auraient pas utilisé les fonds à bon escient. D’où la plainte de leurs camarades », note-t-il.
« Qui veut saboter la relance de la campagne cotonnière », s’interroge Le Pays qui déplore le courrier de la ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricole qui somme Olam à stopper sa campagne de relance. « Alors qu’il s’apprête à lancer ce qu’il appelle ’’campagne de relance’’ avec 356000 hectares de coton, Olam, le repreneur de la Cotontchad est stoppé net dans son élan par un courrier de la ministre de la production parce qu’il a importé une variété de coton qui n’est plus utilisé depuis 1994 », ajoute-t-il. Selon le président des associations des cotonculteurs Mbontar Ndoukoyeul, l’Itrad et le ministère de tutelle sont associés dans la mission de travail qui a eu lieu à Garoua au Cameroun pour examiner les aspects technico-agronomiques et phytosanitaires des ces semences. « Rien n’a été fait, ni à l’insu des autorités gouvernementales en charge de l’agriculture, encore moins sans leur autorisation », précise-t-il.
Stanyslas Asnan