Le ministre de l’environnement, de l’eau et de la pêche, Sidick Abdelkérim Haggar était ce mercredi devant la représentation nationale. Il répondait à une question orale avec débats, posée par le député Adoum Hindi Achaïr, relative au licenciement des agents de la Société tchadienne des eaux (Ste).
Évoquant les raisons ayant conduit la société à licencier les agents de la Ste (150 selon le ministre, 190 selon les députés), le ministre de l’environnement, de l’eau et de la pêche Sidick Haggar accuse l’Etat d’être un mauvais client qui ne paye aucune facture alors qu’il consomme 60% de la production de la société.
En plus du fait que l’Etat et ses démembrements ne paient pas l’eau, le ministre déplore le fait que les installations et réseaux de distribution vétustes datant de 1960. À cela s’ajoute la mauvaise gestion.
Selon les élus du peuple qui ont interpellé le ministre au sujet du licenciement abusif d’une centaine d’agents en violation des procédures (sélectif, discriminatoire) à l’endroit des délégués du personnel et représentants syndicaux.
Le député Béral Mbaïkoubou demande au ministre de tutelle de recouvrer les impayés de l’Etat que de sanctionner les ’’victimes’’ de son irresponsabilité.
Le ministre qui balaie d’un revers de main les allégations des députés estime qu’aucune procédure n’a été violée. Selon lui, le motif du licenciement est économique. Pour Sidick Haggar, les agents licenciés ont signé volontairement une convention avec l’employeur et ont perçu chacun un salaire de six mois à l’occasion de leur départ.
Il ajoute que le critère de choix de personnes mis à la porte est basé sur la compétence. « Les agents licenciés n’ont aucun profil avec les postes qu’ils occupaient, qui sont des postes techniques. Il n’y a pas une possibilité de les réintégrer », tranche sèchement Sidick Haggar.
Mais le hic est que la Ste envisage recruter d’autres, « agents compétents par le biais d’un cabinet privé et par concours ».
Le ministre affirme que le gouvernement a déjà entamé un processus de réforme de la Société tchadienne des eaux.
Guidjindandi Djono