A la Une des journaux tchadiens, l’opération juste prix, la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse et la visite de la présidente de la 73ème assemblée générale des Nations-Unies au Tchad.
« L’opération ’’juste prix’’ suit son cours », annonce L’Info qui rappelle que la chambre de commerce, d’industrie des mines et d’artisanat (Cciama) poursuit sa campagne de vulgarisation sur les nouveaux prix des denrées de première nécessité. « Le capitaine de 1 kilogramme qui était vendu à 3500 francs Cfa se vend aujourd’hui à 2500 francs Cfa et les mâcherons de 1kg se vendent 7 à 10.000 francs Cfa au lieu de 17.500 francs Cfa », rapporte le bihebdomadaire qui ajoute que, « le sac de carpes vendu à 75.000 francs Cfa, s’achète aujourd’hui à 60.000 francs Cfa ». Selon L’Info, des prix des denrées de première nécessité varient d’un marché à un autre. « Idriss Déby s’engage pour le juste prix », informe Le Progrès. Selon ce quotidien, le chef de l’Etat a annoncé à l’inauguration de l’usine de farine la suppression de taxes superficielles prélevées sur les produits agroalimentaires. « Le président projette l’exemption des taxes douanières à partir de tout prochains jours de denrées de première nécessité importées, durant six mois, le temps d’observer le comportement y consécutif du marché », relève-t-il. « Mangera-t-on enfin au ’’juste prix’’ », s’interroge Le Pays qui se demande suite à l’annonce par le gouvernement et la chambre de commerce à travers l’opération ’’juste prix’’, si « les Tchadiens mangeront enfin moins cher » ? Selon votre hebdomadaire, « il s’agit là d’une opération de communication qui a peu de chance d’alourdir le panier de la ménagère ». « Opération d’ailleurs plombée par des accusations de plagiat de la part de Mahamat Nour Abakar contre le président de la chambre de commerce et le ministre de la communication », précise Le Pays qui s’interroge : « plus sérieusement que pourra faire un État aussi faible face à des opérateurs économiques et son propre appareil, habitués des arrangements et autres magouilles » ? Et de répondre « et la lutte contre la vie chère n’est rien d’autre qu’un nouveau thème de campagne pour un pouvoir incapable de maîtriser l’inflation depuis trente ans et obligé de rafistoler pour calmer la grogne d’un peuple face à l’absence du gaz butane ».
Célébration de la 26ème édition de la journée mondiale de la liberté de la presse
« Les journalistes commémorent leur journée », lance N’Djaména Hebdo qui précise que comme leurs confrères, de part le monde, les journalistes tchadiens ont célébré le vendredi 3 mai la journée de la liberté de la presse. « Une occasion pour les femmes et hommes des médias de faire une introspection et de rechercher des pistes de solutions pour endiguer les tares qui minent la profession », informe l’hebdomadaire qui ajoute qu’en marge de cette célébration, des conférences-débats étendus sur six jours avec des thèmes pertinents ont agrémentés la semaine. « Dans la salle de conférence d’un hôtel de la place, les festivités débutent par un sketch théâtral de la compagnie Koravy. La scène présente ironise sur les conditions de travail, les mauvaises pratiques etc. de certains journalistes pour ne pas dire beaucoup d’entre eux », relève N’Djaména Hebdo. « Des forces de faiblesses dans la régularité et l’autorégulation », renchérit Le Progrès qui rapporte que le métier de journaliste est le plus banalisé, le plus surveillé et le plus régulé au monde parce que « son domaine d’exercice est fondamental pour la société ». « Un journaliste qui se met au travers des règles édictées par ses pairs est comme en rébellion contre toute sa profession », relève Célestin Topona, vice-président de l’Observatoire de la déontologie et de l’éthique des médias au Tchad (Odemet), qui, rappelle Le Progrès est actuellement en hibernation. Dans le cadre de cette célébration, Le Pays fait le portrait de « Djigamsangdé Valentin, un jeune reporter de 73 ans ». Selon votre hebdomadaire, c’est en 1969 que celui qui a connu tous les régimes qui se sont succédés au Tchad s’est envolé pour Paris pour devenir journaliste et écrire comme ceux qu’il aimait lire et qu’il essayer déjà d’imiter. « De retour de Paris, il intègre l’Atp avec comme rédacteur en chef un certain Saleh Kebzabo », raconte Le Pays qui rappelle que le parcours est classique: « les chiens écrasés, rédaction des brèves, scripts des enregistrements etc. Il est promu secrétaire de rédaction ». Ses pires souvenirs, poursuit Le Pays, comme il s’en souvienne encore sont, ’’la mort de Tombalbaye’’, qui l’a fait basculer dans un »journalisme de vengeance » et ’’le reportage sur le champ de bataille’’ entre l’armée tchadienne et les forces libyennes à Oum-Chalouba Kalaït.
Visite de la présidente de l’Assemblée générale de l’Onu au Tchad
« Visite de la présidente de l’Assemblée générale de l’Onu au Tchad », informe Le Pays qui annonce que María Fernanda Espinosa Garcés est au Tchad pour une visite de trois jours afin de renforcer les liens entre le Tchad et l’Onu par des engagements bilatéraux. « Elle a visité la région du Lac Tchad où elle a rencontré les personnes touchées par la crise du bassin du Lac-Tchad, dont les populations déplacées à l’intérieur du pays, les réfugiés et les communautés d’accueil en vue d’observer les liens qui existent entre les actions humanitaires et de développement. Cette visite permettra d’accroître la visibilité mais aussi défendre les priorités de la 73ème assemblée générale, liés à la réponse nécessaire aux défis autour du bassin du Lac Tchad », ajoute votre hebdomadaire. « Les Nations-Unies encouragent les efforts du Tchad », poursuit L’info qui rappelle que la présidente de la 73ème assemblée générale des Nations-Unies, Maria Fernanda Espinoza est venue soutenir les efforts et les contributions du Tchad pour promouvoir le développement durable ainsi que la paix et la sécurité dans la région. « Ma décision de me rendre au Tchad, en particulier dans la région du Lac-Tchad est de mettre l’accent sur les problèmes qui touchent la plupart de mes 7 priorités en tant présidente de l’Assemblée générale des Nations-Unies, notamment la jeunesse, la paix et la sécurité, les actions environnementales et le changement climatique, égalité des sexes et réfugiés et migrants », rapporte-t-il. « Mme Maria F. Espinoza en campagne en faveur du Lac-Tchad », renchérit Le Progrès qui signale qu’aussitôt arrivée au Tchad, Maria Fernanda Espinoza s’est envolée avec sa délégation pour la province du Lac. « Elle rapporte avoir eu aussi l’opportunité de rencontrer des jeunes et de dialoguer avec des groupes de femmes ainsi que de parler aux personnes les plus touchées par l’insécurité et les bouleversements causés par l’extrémisme violent », écrit-il.
Stanyslas Asnan