A travers un mémorandum publié ce jeudi 18 avril 2019, le Collectif des associations et mouvements des jeunes du Tchad (Camojet) dénonce la situation sociopolitique qui prévaut dans le pays et appelle les acteurs politiques à mettre de l’eau dans leur vin et à nouer un dialogue sincère.
L’actualité sociopolitique au Tchad est dominée par la pénurie de gaz butane, le chômage, la cherté de vie, la restriction d’accès aux réseaux sociaux et surtout la polémique autour de la désignation des membres de la Céni. En l’absence d’une solution idoine et surtout le recours à la violence comme moyen de revendication, le Camojet appelle gouvernement, organisations de la société civile et partis politiques de l’opposition à la retenue.
« Nous lançons un appel vibrant à tous les citoyens de s’abstenir de faire recours à la violence comme moyen de revendication politique et rejetons et condamnons toute prise de pouvoir et autres revendications par les armes et la violence », lance le collectif qui réaffirme son attachement à la légalité, à l’ordre constitutionnel, au dialogue et à la lutte pacifique. « Nous encourageons les acteurs politiques, la société civile, les syndicats, les médias, les Tchadiens de l’intérieur et ceux vivant hors du territoire national à la préservation de la paix, des valeurs républicaines, de la cohésion sociale et de l’unité nationale et ce dans le respect de la légalité républicaine », ajoute le Camojet.
« Nous demandons au gouvernement de lutter contre l’instabilité sociopolitique et l’insécurité en milieu urbain et rural, les conflits communautaire notamment les conflits agriculteurs éleveurs et l’interpellons à lutter contre l’impunité sous toutes ses formes, conformément au principe constitutionnel de l’égalité des citoyens devant la loi », ajoute le document.
S’agissant de la situation socioéconomique, le collectif appelle le gouvernement à résoudre la crise énergétique, la non-accessibilité aux technologies de l’information et de la communication, la cherté de vie et la mauvaise gouvernance. « Nous interpellons le gouvernement à apporter des solutions pérennes au problème du chômage accru des jeunes en rendant les services de la fonction publique et le secteur privé accessibles à tous sans discrimination, à promouvoir et à encourager l’auto-emploi et l’entrepreneuriat en créant les conditions nécessaires », indique le document.
Stanyslas Asnan