La grève de l’Ust secoue les malades
La grève lancée par l’Union des Syndicat du Tchad (UST) depuis le 12 juillet 2016 avec service minimum dans les hôpitaux est respectée dans la ville de N’Djamena. Les taux de fréquentation ne sont pas les mêmes dans les différentes structures sanitaires.
Dans la cour de l’Hôpital Général de Référence National, on constate une faible affluence. Chose très inhabituelle dans ce grand établissement qui toujours bondé de monde en fin de matinée. Sous les hangars et à l’ombre des bâtiments, par petit groupe, des garde-malades échangent sur le mouvement de grève lancé par le central syndical. « La grève a ralenti les activités et rendu l’atmosphère terne ici », renseigne Mlle Chantal, garde-malade, à l’entrée du service d’ophtalmologie. Dans les couloirs de certains services, quelques hommes et femmes en blouse blanche sillonnent les salles en vue d’administrer des soins aux patients. Moustapha Abdelkader sur son lit d’hospitalisation dit avoir reçu des soins mais sans motivation. « La grève est bel et bien observée », lance une infirmière devant la porte du bureau d’un chef de service hermétiquement fermé. Cet avis est partagé également par Dr Oumar Koye, Chef de service adjoint du pavillon des urgences. Il souligne qu’un service minimum est néanmoins assuré au niveau de son service pour prendre en charge des cas d’urgence et s’occuper également des patients qui sont internés.
A l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant (HME), le taux de fréquentation dépasse celui de l’Hôpital Général de Référence National (HGRN), suivant la courbe du service minimum. Du bloc administratif aux pavillons des urgences en passant par la salle d’accouchement de la maternité et la Radiologie/Imagerie médicale, les va-et-vient du corps médical, des patientes et garde-malades sont enregistrés à chaque fraction de minutes. Dans cette structure sanitaire, le service de la maternité informe que les consultations médicales et Consultations Prénatales (CPN) ne sont pas enregistrées.
