L’ONU préoccupée par la recrudescence du VIH/SIDA chez les adultes dans certaines régions du monde
Dans un communiqué de presse, l’ONUSIDA a tiré le mardi 12 juillet 2016 dernier la sonnette d’alarme face à la recrudescence du VIH/SIDA dans certaines régions.
Si, à l’échelle mondiale, la transmission du VIH/SIDA chez les adultes et les enfants a chuté de 40% depuis 1997, un nouveau rapport de l’ONUSIDA révèle que cette tendance stagne, voire sur le point de s’inverser pour les populations adultes.
Selon cette étude, la transmission du virus a diminué de 70% chez les enfants depuis 2001 et continue de baisser. Par contre les infections chez les adultes ont cessé de diminuer, indique la même source. «Nous tirons la sonnette d’alarme», a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. «Le pouvoir de la prévention est au point mort. S’il y a une résurgence des nouvelles infections de VIH maintenant, l’épidémie deviendra impossible à contrôler», a-t-il ajouté.
Selon toujours le rapport, environ 1,9 million d’adultes ont été infectés par le VIH chaque année au cours des cinq dernières années et les nouvelles infections chez les adultes sont en hausse dans certaines régions.
Pour preuve, en Europe de l’Est et en Asie centrale, les nouvelles infections annuelles ont augmenté de 57% entre 2010 et 2015, relève le rapport. Les Caraïbes ont également connu une hausse de 9% des nouvelles infections annuelles chez les adultes sur cette période, de même qu’au Moyen-Orient et dans le Nord de l’Afrique, les nouvelles infections annuelles ont augmenté de 4%.
Dans les autres régions du monde, l’étude indique qu’il n’y a pas eu de baisse significative des nouvelles infections.
C’est pourquoi, le chef de l’ONUSIDA a rappelé que l’épidémie de SIDA a eu un impact énorme dans le monde au cours des 35 dernières années. Pour lui, depuis le début de l’épidémie, 35 millions de personnes sont mortes de maladies liées au sida et environ 78 millions de personnes ont été infectées par le VIH.
De ce constat, Sidibé a aappelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes et immédiates pour combler cet écart, en particulier afin de mettre fin à l’épidémie du VIH/SIDA d’ici 15 ans comme le recommande l’un des objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030.