Dans un arrêté publié ce mardi 12 mars 2019, le ministre de l’administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale Mahamat Abba Ali Salah, interdit la marche du collectif des tchadiens contre la vie chère (Ctvc) prévue pour ce jeudi 14 mars 2019.
Mais pour le président du collectif, Dingamnayal Nely Versinis, cette interdiction n’empêche en rien cette marche prévue demain 14 mars. « La situation, dans les ménages est devenue intenable à cause de la rareté du gaz et du bois de chauffe et du charbon. Les femmes sont obligées de préparer aux dômes, aux bouses de bœufs, certaines utilisent des matières plastiques et des cartons pour difficilement préparer. Les plus touchés sont les femmes, les enfants et les personnes âgées », dénonce-t-il.
Mais selon les termes de l’arrête d’interdiction, « la marche du collectif tchadiens contre la vie chère prévue pour le 14 mars 2019 est strictement
interdite sur toute l’étendue du territoire. Les directeurs généraux de la police nationale, de la gendarmerie et le commandant de la garde
nationale et nomade du Tchad sont chargés de l’exécution du présent arrêté », déclare le ministre de l’administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale Mahamat Abba Ali Salah. Une source au sein de l’appareil sécuritaire a expliqué au journal le pays, que la marche est interdite pour raison de sécurité.
«Nous déplorons cette énième interdiction, puisque pour des manifestations du genre pour prétendument soutenir les actions gouvernementales ou applaudir la pauvreté des Tchadiens n’ont nul besoin d’autorisation », déplore-t-il, dans un entretien au téléphone. « C’est une interdiction de trop. Cette fois-ci, nous comptons attaquer de front cet acte en justice usant de tous les moyens légaux », a-t-il conclut.
Stanyslas Asnan