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Revue de presse de la semaine du 25 février au 03 mars 2019

Revue de presse de la semaine du 25 février au 03 mars 2019 1
Revue de presse de la semaine du 25 février au 03 mars 2019 2

La désignation des membres de la commission électorale nationale indépendante (Ceni) et le meeting de soutien au chef de l’Etat du 15 février dernier ont été les principaux sujets commentés par les journaux tchadiens. A cela, s’ajoutent la recrudescence des attaques de Boko-Haram mais aussi l’accident de circulation sur le pont de Héli-Bongo près de Sarh et l’adoption du plan quinquennal de l’Agence de développement économique et social (Ades).

« Nomination des membres de la Ceni : le décret 216 de toutes les polémiques », lance Abba Garde qui précise que les contestations vont bon train. Une partie de l’opposition persiste et signe que l’article 3 de l’ordonnance no 40/PR/2018, portant statut de l’opposition démocratique au Tchad qui dispose que ’’ (…) l’opposition démocratique désigne les partis ou regroupements de partis politiques qui ne participent pas au gouvernement et ne soutiennent pas son programme politique’’, n’est pas respecté. « Les partis Udr de Madeleine Alingué et Pdi et Lydie Béassemda participent au gouvernement mais ont des représentants à la Ceni pour le compte de l’opposition », ajoute-t-il. Face à cette situation, Le Pays annonce que, « l’Uspr demande l’annulation du décret désignant les membres de la Ceni ». Selon votre hebdomadaire, le président national de l’Union sacrée pour la République (Uspr), François Djékombé s’est indigné de ce qu’il qualifie de combine du cadre national de dialogue politique (Cndp) pour faire main basse sur la Ceni. « Il est important que les membres de la Ceni qui seront les juges soient désignés sur une base incontestable. Une partie de l’opposition fait le jeu du pouvoir, en se prévalant des ordonnances liberticides no 020 et no 040, portant charte des partis politiques et statuts de l’opposition comme bases pour intégrer la Ceni », dénonce le président de l’Uspr qui estime que l’opposition ne doit pas vouloir la beurre et l’argent du beurre. « L’opposition ne peut en même trouver liberticide l’ordonnance n° 020, lutter pour son annulation et admettre que ce soit la même ordonnance qui serve de base pour l’établissement de la Ceni et ses démembrements. Si le critère pour être membre de la Ceni serait celui de la représentativité à l’Assemblée nationale et dans les communes, il aurait été plus courtois que chaque parti politique légalisé soit convié à une grande rencontre inclusive, ne serait-ce que par principe et par respect pour tous les acteurs politiques avant la désignation des 15 représentants de l’opposition », martèle-t-il. « Désignation des membres de la Ceni : les manœuvres ont commencé », s’exclame L’Observateur qui annonce que la publication de la liste des membres de la Ceni sans respect des textes provoque une levée de boucliers au sein de la classe politique. « Les lois 30 et 40 ont été allégrement violées par ceux qui ont proposé ce décret », ajoute l’hebdomadaire qui précise qu’à peine le décret publiant la liste des membres est connu, des contestations et agissements fusent de partout. « Que peut-on attendre de cette Ceni politique avec des membres peu crédibles », s’interroge L’Observateur qui note que des voix se lèvent au sein de la classe politique pour demander la mise en place d’une Ceni dite technique. « Ceni : les candidats à la présidence pointent leur nez pendant que ça râle », note Le Pays qui annonce que les noms de Mahamat Djigadimbaye, Massalbaye Tenebaye, Michael Didama et Kemneloum Djiraïbé circulent. « La coordination des partis politiques pour la défense de la constitution est vent debout parce que les noms de ses représentants à la Ceni ont été omis », ajoute votre hebdomadaire qui relève que, « c’est une nouvelle polémique qui va distraire une fois de plus l’opinion pendant que le pouvoir lui s’apprête ».

« Qui est patriote, qui ne l’est pas », s’interroge N’Djaména Hebdo qui rappelle que lors du meeting du 15 février dernier, le président Déby a remis en cause le patriotisme de ceux qui ont critiqué les frappes de l’armée française sur la colonne des rebelles au nord-est du pays. « La date du 15 février 2019 rappelle un cirque raté », rapporte l’hebdomadaire qui ajoute que pour le président de l’Undr, Saleh Kebzabo cette sortie est la preuve que les Tchadiens vivent une paix armée. « Je ne reçois aucune leçon de patriotisme d’un suppôt de la Dds », martèle Mahamat Ahmat Alhabo qui précise que Déby et sa bande ont accepté la démocratie au bout de leurs lèvres, « juste pour arriver au pouvoir. Et comme telle, ils sont trop gênés dans leurs costumes de démocrates ». « La démocratie décalée du Mps », renchérit L’Observateur qui note que le meeting du 15 février dernier a drainé un monde fou. L’hebdomadaire s’interroge :« cette forte mobilisation a été faite de gré ou de force » ? Selon les témoignages rapportés par nos confrères, le parti au pouvoir a déboursé de sommes colossales pour motiver ceux qui ont pris part à ce meeting et la somme s’élèverait à 5.000 par participant. « Le Mps a du mal à se débarrasser des mauvaises pratiques du système des partis uniques qui consiste à mobiliser les gens contre leur gré afin de participer à des manifestations », ajoute-t-il. Le Pays annonce pour sa part que le communiqué du bureau de l’Assemblée nationale signé du 1er vice-président de l’institution, Moussa Kadam contre ceux qu’il qualifie de ’’terroristes et mercenaires’’ ne fait pas l’unanimité. « Plusieurs membres du bureau ont fait savoir leur désapprobation à Kadam donnant l’illusion d’une divergence de point de vue au sein du parlement », ajoute votre hebdomadaire.

« Boko-Haram : l’évidence s’impose enfin », lance Le Pays qui informe qu’« en demandant aux forces tchadiennes de traverser à nouveau la frontière en direction du territoire nigérian, les alliés de la force multinationale conjointe réalisent que les forces tchadiennes restent indispensables dans la lutte contre les islamistes ». Selon votre hebdomadaire, les youyous de la population de Kousseri au passage des soldats tchadiens en direction de Gambaru au Nigéria traduisent le soulagement de ne plus avoir à vivre la psychose d’une attaque des éléments de Boko-Haram. « L’état-major de la force multinationale conjointe a décidé de redéployer une partie des éléments du secteur no 2, basés au Lac-Tchad de l’autre côté de la rive, en territoire nigérian », ajoute-t-il. « Recrudescence des attaques de Boko-Haram dans les pays voisins : l’armée tchadienne de nouveau sollicitée », renchérit La Voix qui informe que le 5 février dernier, un chauffeur de véhicule et son apprenti ont été égorgés en plein jour sur la routeKousseri-Maroua. Même s’il n’a pas été revendiqué, relève La Voix, ce qui est souvent le cas, « l’acte a été attribué, comme les nombreux autres qui ont régulièrement lieu dans les localités du Nord du Cameroun aux éléments de l’hydre de Boko-Haram. Depuis 4 ans, rappelle l’hebdomadaire, « malgré un important déploiement de la célèbre Brigade d’intervention rapide (Bir), les populations vivant dans les villes et villages du Nord Cameroun sont de plus en plus en proie aux attaques du groupe terroriste dont le foyer est basé au Nigéria voisin ».  

«Tchad : un grave accident de circulation fait 22 morts à Sarh»,lance Alwihda Info. Selon ce site d’informations en ligne, un véhicule de transport de marque Fiat s’est renversé mercredi soir à 19 heures, au village Hélibongo, situé à 17 km de Sarh, dans la province du Moyen-Chari. « Le véhicule qui s’est engagé sur un pont a tenté d’éviter un autre véhicule arrivant en sens inverse qui l’a ébloui avec ses phares. Le conducteur du Fiat a perdu le contrôle de son volant après que l’un de ses pneus ait éclaté, avant de percuter la barrière de sécurité et finir sous le pont », note Alwihda Info qui ajoute que ce véhicule qui partait de Sarh vers un marché hebdomadaire, était surchargé et transportait 22 personnes à l’arrière. « 21 d’entre elles sont mortes sur le coup tandis que la 22ème personne est décédée peu après son évacuation à l’hôpital. 26 personnes blessées sont actuellement hospitalisées à Sarh. Le chauffeur est sorti indemne de l’accident », complète-t-il. « Un accident de route fait plus de 22 morts à Hélibongo », renchérit Le Pays qui précise qu’il s’agit d’un gros porteur de dix roues. Selon le chef du village, la cause de l’accident serait due à un excès de vitesse. « Le médecin chef de service de la Chirurgie de l’hôpital provincial de Sarh, Docteur Béchir Moustapha Fadoul, déclare que l’état de certains accidentés est très grave », complète-t-il.

« Ades conçoit son nouveau plan stratégique 2019-2023 », lance Le Pays qui précise qu’au cours d’un atelier de trois jours, les membres du conseil d’administration de l’Agence de développement économique et social (Ades), les personnes ressources, les chefs des délégations et bureaux, les coordonnateurs sectoriels, les directeurs-pays de la Rdc, du Mali, du Niger et du Tchad ont planché sur la situation de l’agence.  « La vision souhaitée sera de s’associer aux efforts des Etats, des populations autochtones, des réfugiés, de la communauté des humanitaires, des partenaires techniques et financiers pour contribuer à construire un monde meilleur pour tous.  L’accent est mis sur la mobilisation des ressources et la création d’une structure qui va s’occuper de la mobilisation de ressources », relève-t-il. « Tchad : l’Ades oriente ses actions vers le développement », poursuit Alwihda Info qui précise que les participants recommandent de prioriser les aspects d’adaptation au changement climatique, l’approche genre, l’inclusion des populations locales, l’approche participative et la mobilisation de ressources. « Il a été également suggéré que l’Ades renforce ses positions actuelles et prospecte les autres pays de la sous-région. L’Ong devrait prochainement se focaliser sur les actions de développement qui sont la raison d’être de sa création, en adéquation avec l’urgence et la réhabilitation », ajoute-t-il. « Ades adapte ses interventions pour plus d’impact », renchérit L’Info qui précise que l’organisation souhaite adapter ses interventions avec un accent sur le développement. « Les enjeux restent l’appui aux populations dans les initiatives de développement, le renforcement des capacités, la diversification des partenaires techniques et financiers, la spécialisation du personnel sur les thématiques porteuses », ajoute-t-il.  

Stanyslas Asnan