A travers un communiqué de presse ce mercredi 27 février 2019, le président national de l’Union sacrée pour la République (Uspr), François Djékombé s’est indigné de ce qu’il qualifie de combine du Cadre nationale de dialogue politique (Cndp) pour faire main basse sur la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Au lendemain de la publication par décret de la liste des membres de la commission éléectorale nationale indépendante, le président national de l’Uspr, monte au créneau pour dénoncer, selon ’’la fracture au sein de l’opposition et le mépris des uns vis-à-vis des autres’’. Selon le président de l’Uspr, les élections à venir doivent être organisées en toute transparence pour permettre à chaque parti qui participe de gagner. « Il est important que les membres de la Ceni qui seront les juges soient désignés sur une base incontestable », précise François Djékombé qui annonce qu’une partie de l’opposition fait le jeu du pouvoir, « en se prévalant des ordonnances liberticides no 020 et no 040, portant charte des partis politiques et statuts de l’opposition comme bases pour intégrer la Ceni ».
Pour lui, l’opposition tchadienne ne doit pas vouloir le beurre et l’argent du beurre. « L’opposition ne peut en même trouver liberticide l’ordonnance no 020, lutter pour son annulation et admettre que ce soit la même ordonnance qui serve de base pour l’établissement de la Ceni et ses démembrements », déplore le président de l’Uspr qui précise que : « si le critère pour être membre de la Ceni serait celui de la représentativité à l’Assemblée nationale et dans les communes, il aurait été plus courtois que chaque parti politique légalisé soit convié à une grande rencontre inclusive, ne serait-ce que par principe et par respect pour tous les acteurs politiques avant la désignation des 15 représentants de l’opposition ».
François Djékombé estime que la classe politique ne se résume pas aux personnes qui siègent au Cndp. « Nous exigeons une annulation du décret no 216 et sollicitons une concertation de tous les partis légalisés de l’opposition afin de ’’laver le linge sale en famille’’ et proposons des juges qui soient représentatifs de toute l’opposition pour aller à des élections transparentes et apaisées », propose-t-il.
Stanyslas Asnan