Hisseine Adamou Camara porte plainte pour « plagiat » du festival « Dary »
Le Festival Dary organisé du 22 décembre 2018 au 2 janvier 2019 à la place de la nation à N’Djaména, qui a permis aux différentes communautés du Tchad de revisiter leurs cultures était l’imagination et la conception des jeunes groupés dans l’« Association des couturiers, formateurs du Tchad ».
Lors d’un point de presse tenu ce vendredi, 25 janvier 2019 par le président de l’Association des couturiers, formateurs du Tchad, Hisseine Adamou Camara, il est annoncé le dépôt d’une plainte pour plagiat contre le ministère de la Culture et quelques personnes au sujet du festival « Dary » qui a eu lieu à la fin de l’année dernière.
Après plusieurs mois d’intenses travaux, le projet était finalisé et il ne restait que sa mise en œuvre effective. Entre temps, une situation d’antagonisme née entre le comité du festival et le ministère en charge du développement touristique bloquant ainsi l’avènement des préparatifs en privant les initiateurs des autorisations, des parrainages. L’équipe était obligée d’écrire directement à la présidence de la République afin de remplir cette échéance.
Le 21 septembre 2018, la direction de cabinet de la présidence lui demande de repartir vers le ministère en charge du développement touristique pour l’atteinte de ses objectifs. « Le 9 octobre, nous recevons l’accord de la première dame qui accepte de placer l’événement sous son image à deux semaines de l’événement. Après cet accord notre ministère de tutelle sort de son silence et nous exige de supprimer le village du festival, de supprimer la caravane et le défilé traditionnel, de raccourcir l’événement de 8 à 3jours et nous expose que le ministère n’a pas d’appui financier mais donne 8 chambres, deux salles de formation et une salle de 150 places pour le lancement », renseigne Hisseine Camara. « Trois semaines plus tard, notre ministre de tutelle annonce tambour battant l’organisation du Festival Dary qui est la reprise à 100% de notre village artistique dont elle avait exigé la suppression. Avec tout le contenu que nous avons réfléchi et travaillé pendant plus d’un an », poursuit-il. L’Association a saisi, par assignation les personnes responsables du plagiat et l’Etat tchadien à la justice pour réclamer des dommages et intérêts. La date du procès est prévue pour le 5 février.
Guidjindandi Djono
