La lutte contre les changements climatiques au Tchad en débat
Responsables administratifs, d’Ong, universitaires, étudiants et diplômés sans emploi sont réunis ce jeudi 19 décembre 2019 à la conférence épiscopale de N’Djaména pour échanger sur le défis du changement climatique et leur impact sur le développement durable au Tchad.
C’est une initiative du Centre pour l’environnement et le développement (Cedd) en collaboration avec le Bureau de conseils, de formations, de recherches et d’études (Bucofore) qui a réuni les responsables d’organisations en charge de la lutte contre le changement climatique mais aussi des Ong œuvrant dans le domaine de l’environnement et du développement durable, des universitaires, étudiants et diplômés sans emploi autour d’une conférence débat sur le thème : ’’ les défis du changement climatique et leur impact sur le développement durable au Tchad’’.
« Cette conférence traduit la ferme volonté du Cedd et de Bucofore d’œuvrer aux côtés des institutions gouvernementales et d’autres associations dans la recherche des solutions durables à la question du changement climatique et du développement durable », précise le président du conseil d’administration du Cedd, Neldjingaye Kameldy.
Pour le chargé des programmes de Caritas, Ndoyom Rolland, les changements climatiques ne sont non seulement un problème écologique mais aussi de développement qui a des impacts à tous les niveaux. « Les conséquences des risques climatiques sur les activités de production agricole sont entre autres les faibles taux de levée des semis, le dessèchement des semis, le retard de croissance des plantes, les inondations des cultures, la résistance des ravageurs aux traitements phytosanitaires, la baisse ou la perte totale de rendement et de la destruction des champs par les animaux en transhumance », précise-t-il.
Face aux conséquences, il propose l’utilisation des semences de variétés améliorées, l’adoption de nouveaux itinéraires techniques notamment les techniques de restauration et de fertilité des sols mais aussi de production et d’utilisation d’engrais organiques et de biopesticides. « Il est primordial de mettre en place des partenariats efficaces avec le secteur privé et les écoles de formation, de développer des chaînes de valeur, de diversifier la production, de promouvoir des services financiers de proximité mais aussi améliorer la capacité des femmes et des jeunes à s’adapter aux cultures », renchérit-t-il.
Le directeur de lutte contre les changements climatiques du ministère de l’environnement, Mahamat Hassane Idriss, déplore le manque de moyens dudit département pour faire face à ce phénomène.
Stanyslas Asnan