L’Université de N’Djaména remporte la 5ème édition du concours national de plaidoirie du Cicr
La délégation du comité international de la Croix-Rouge (Cicr) du Tchad a présidé ce samedi 15 décembre 2018 au centre Almouna la finale de la 5ème édition du concours national de plaidoirie qui a opposé l’Université de N’Djaména à celle d’Abéché.
Il s’agit d’un procès fictif sur les violations des crimes de guerre, crime contre l’humanité, crime de génocide qui oppose chaque année, les étudiants de cinq facultés de droit des universités du Tchad à savoir l’Université Adam Barka d’Abéché, celles de Doba et de Moundou ainsi que les Universités de N’Djaména et Emi Koussi basée dans la même ville.
Selon nos informations, l’université de Moundou n’a pas pris part à cette 5ème édition du concours de plaidoirie en raison d’un calendrier d’examens chargé. Lors des éliminatoires ce vendredi 14 décembre, les Universités de Doba et Emi-Koussi ont été éliminées.
La finale a opposé les étudiants de l’Université de N’Djaména (accusation) à ceux d’Abéché (défense). Le sujet sur lequel les finalistes ont débattu en tant qu’acteurs de justice s’articule autour d’une situation de conflit dans un pays fictif.
Dans une longue plaidoirie devant le tribunal pénal spécial, mis en place pour la cause, c’est l’université de N’Djaména qui sera déclarée gagnante après délibération du juge.
Selon le chef de délégation du Cicr au Tchad, Yann Bonzon, ce concours annuel de plaidoirie s’inscrit dans la volonté du Cicr de promouvoir le plus largement le droit international humanitaire (Dih) qui est au cœur de son mandat. « A travers ce concours, nous voulons permettre aux étudiants en droit de se familiariser aux questions liées au Dih afin de l’aborder avec aisance et d’accroitre leur intérêt pour cette matière. Il s’agit pour nous aussi de soutenir l’intégration du Dih dans l’enseignement des universités et facultés pour renforcer les capacités des enseignants et contribuer à l’amélioration des connaissances des étudiants en droit », informe-t-il.
Le Président de ce tribunal spécial, Kéné Foba, conseiller à la cour suprême assure que cinq critères ont permis de procéder à la délibération. « Il y a le respect du temps imparti, la complémentarité, la cohérence, la rhétorique et la fluidité ».
Pour Dr Nathan Ngarassem, Chef de département de Master à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de N’Djamena, représentant le Ministre de la Justice et des droits humains, il n’y a ni gagnant, ni de perdant. « Mais certains arguments ont prévalu sur d’autres. Notre souhait, c’est que cette initiative se perpétue », souhaite-t-il.
Allahdemadji Ngarassim Nicolas