Le PLD tient son 4e congrès
Le Secrétaire général du parti pour les libertés et le développement (Pld), Mahamat Ahmat Alhabo a ouvert les travaux du 4ème congrès dudit parti ce vendredi 23 novembre 2018 à la maison de la femme. Ce congrès se coïncide avec la célébration du 25ème anniversaire du Parti.
Créer le 25 septembre 1993, le parti pour les libertés et le développement (Pld) à 25 ans d’existence. Les congrès antérieurs ont eu lieu en 1997, 2007, 2013. « Selon les textes de base, le Congrès qui est l’instance suprême du parti se réunit tous les quatre (4) ans et regroupe les représentants des organes de base, les membres des organes centraux, les militants investis d’un mandat électif exerçant toute autre fonction à caractère politique. Dire que le Congrès se tient tous les quatre ans, et qu’en 25 ans de vie nous en sommes au 4ème cela rime un peu mal. Malheureusement, il y a eu quelques glissements », déplore Aïdjo Abraham président du comité d’organisation du congrès.
Pour le secrétaire général Mahamat Ahmat Alhabo, ce 4ème congrès marque un quart de siècle de militantisme, de lutte, de sacrifice pour contribuer à la démocratie, à la justice sociale, au bonheur du Tchad. Le Sg du Pld n’est pas passé par le dos de la cuillère pour dénoncer la situation socioéconomique et politique du pays. « En 28 ans de règne, le président Deby et le Mps ont ruiné le Tchad. Il a démontré qu’il incarne le pouvoir le plus médiocre que le Tchad n’est connu depuis son indépendance, caractérisé par la mal gouvernance. Le régime Mps a pratiqué à outrance la gestion patrimoniale des biens et de toutes les ressources de l’Etat », dénonce Mahamat Ahmat Alhabo. Le secrétaire général du Pld trouve paradoxale que le président instruit, selon ses propres termes, lors du conseil des ministres du 15 novembre dernier aux membres du gouvernement de cesser de nommer des gens à des postes de responsabilité sur des bases clientélistes et complaisantes. « Alors qu’il vient de nommer son neveu directeur général des douanes, un jeune sans qualification et sans expérience », pointe-t-il du doigt. Pour lui, la liste des fonctionnaires ne disposant pas de dossiers à la fonction est un exemple de la mauvaise organisation de l’administration publique. « Nous exigeons du gouvernement la levée immédiate de l’interdiction des réunions et des manifestations pacifiques ainsi que le libre accès à l’internet et aux réseaux sociaux », lance-t-il.
Au cours de ce congrès qui finira ce samedi 24 novembre, les grandes orientations politiques du parti seront définies, le règlement intérieur, le statut et le programme du parti seront adoptés. Plusieurs partis politiques de l’étranger ont envoyé des messages de soutien au parti pour les libertés et le développement (Pld) notamment le parti socialiste français et le Mlpc de la Centrafrique. Par ailleurs, plusieurs partis politiques de l’opposition ont pris part à ce congrès dont le Fonac, l’Undr, l’Ufd/Pr, le Rpt.
Bienvenu Daldigué
