Politique

Les partis politiques tchadiens lancent une pétition pour l’annulation de l’ordonnance 020

Les partis politiques tchadiens lancent une pétition pour l’annulation de l’ordonnance 020 1

Les partis politiques tchadiens lancent une pétition pour l’annulation de l’ordonnance 020

Lors d’une conférence animée par les différents chefs de partis politiques de l’opposition démocratique ce samedi 1er septembre 2018, plus de 60 partis politiques ont demandé l’annulation pure et simple de l’ordonnance 020, portant charte des partis politiques au Tchad.

Une pétition est lancée à cet effet. Déjà, cette pétition  a recueilli  plus de 68 signataires de la classe politique tchadienne.

« L’ordonnance 020 portant Charte des partis politiques au Tchad n’est rien d’autre qu’une intention de nuire, habillée de la légalité, pour un retour au parti unique qu’aucun tchadien n’en rêve de sa vie », dénonce avec véhémence Nasra Djimasngar, président du parti Un Nouveau Jour, lors de cette conférence. Pour lui, du moment où il y a les bruits de botte à l’Est et au Nord du pays, l’heure devrait être plutôt au réchauffement des relations entre le pouvoir et les partis politiques. Malheureusement, constate Nasra Djimasngar, « le MPS a jugé mieux de créer d’autres frustrations aux Tchadiens qui ont choisi la voix de la légalité pour leur lutte politique. Le seul cadre de lutte politique restant les partis. Vouloir les dissoudre tous, cache mal la volonté de se maintenir au pouvoir par la force des armes ».  C’est pourquoi,  « nous, partis politiques présents et signataires de cette pétition demandons au Président de la République ce qui suit : le retrait pur et simple de l’ordonnance 020 portant Charte des partis politiques ; l’organisation des consultations avec toutes les parties prenantes au jeu démocratique afin que la Constitution soit révisée et adaptée au contexte national », exigent les partis politiques signataires de la pétition.

Selon Saleh Kebzabo, chef de l’opposition politique, le Cadre national de dialogue politique, (Cndp) s’est saisi de cette affaire pour faire de propositions en vu de son remodelage. Mais, « ce n’est pas suffisant. Nous allons entreprendre des actions pour amener le gouvernement à retirer cette ordonnance qui ne fait pas l’unanimité au sein de l’opposition et de la majorité. Personne n’est à l’abri de ce texte », note Saleh Kebzabo qui informe qu’, « aucun parti politique ne va se conformer à cette ordonnance qui est illégale et anticonstitutionnelle».

Pour Mianbé Romian, président du Parti social démocrate tchadien, « l’ordonnance 020 signe l’arrêt de mort de la démocratie ». Pour ce faire, les partis politique signataires se disent déterminés à poursuivre des actions légales pour faire fléchir le gouvernement.

Asnan Non-Doum Saturnin