L’Union des cadres chrétiens du Tchad s’insurge contre le serment confessionnel et la pratique de la Dia
L’Union des Cadres Chrétiens du Tchad (Uct) dénonce l’imposition du serment confessionnel et la Dia au peuple tchadien. C’est à travers un point de presse fait par Ngaradoum Alla-ndingue, président de l’Ucct ce samedi 01 septembre 2018 à la maison des medias du Tchad.
À près avoir accepté la naissance de la 4eme République et la vulgariser et expliquer leurs visions de choses, l’Union des Cadres Chrétiens du Tchad trouve que le Tchad est plongé dans une situation socio-économique très difficile. « Sûr de notre apport dans la quête des voies et moyens pour sortir de cette crise, nous trouvons qu’il est temps de s’asseoir en frère pour sauver le Tchad de cette situation sans précédent », note le président de l’Ucct Ngaradoum Alla-ndingue. Relevant ses inquiétudes relatives à la crise qui oppose les syndicats et le gouvernement, l’Ucct estime que cela s’est empiré par l’instauration de la 4eme République. « L’ordonnance numéro 013/Pr/2018 du 24 mai 2018 portant formule de serment confessionnel, procédure et liste des personnes assujetties, provoque un climat malsain », constate le président de l’Ucct. Pour lui, cela, « remet en cause la laïcité, les principes de la démocratie, le règne de la loi et de la justice ». Donc, « la formule du serment confessionnel exclut des hautes responsabilités de la République à tous ceux qui ne sont ni chrétien ni musulman et sape profondément la petite structure de la plateforme interconfessionnelle », déclare Ngaradoum Alla-ndingue.
En outre, certaines dispositions de la constitution de la 4eme République porte des contradictions et atteinte à la liberté confessionnelle et religieuse. « Dans notre crainte de voir le Tchad basculé dans des situations de recul, nous demandons purement et simplement le retrait des dispositions de la constitution actuelle notamment l’article 55 aliéna 2, les articles 59 et 105 » , souhaite le président de l’Ucct.
S’agissant de la dia, l’Ucct indique que son application dans les communautés où elle n’est pas reconnue, jette un froid dans les relations entre les populations mais aussi fait de telle sorte que les populations se voient déposséder de leur capital de production. De ce fait, « la Dia n’est pas culturelle à toutes les communautés du Tchad et l’Ucct réitère sa demande au gouvernement de la République de retirer la formule du serment confessionnel et faire appliquer correctement les dispositions relatives à l’application de la DIA », conclut le président de l’Union des cadres chrétiens du Tchad Ngaradoum Alla-ndingue.
Nguelsou Balgamma