« Ceux qui veulent s’accrocher à la rhétorique guerrière doivent comprendre que leur option est suicidaire et sans issue »
A l’occasion de la fête de l’Aid Al-Moubarak, les membres du conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad (Csai) avec à leur tête, le Cheikh Mahamat Senoussi Katir ont présenté les vœux au chef de l’Etat au palais rose. Le président a profité de cette occasion pour appeler les Tchadiens en rébellion à rentrer et aux partenaires sociaux à renouer le dialogue.
Comme à l’accoutumée, les membres du Csai ont présenté leurs vœux au chef de l’Etat après la prière de l’Aid Al-Moubarak, qui perpétue le sacrifice du prophète Abraham à Dieu. « Au nom de tous les Oulémas, je vous présente les vœux de santé, de prospérité et de bonheur », déclare Mahamat Senoussi Katir à l’endroit du chef de l’Etat.
Pour le président, cette fête est un moment de communion, de prière et d’introspection. « Les Tchadiens doivent cultiver l’amour du prochain, le respect de l’autre et la tolérance qui sont des valeurs fondamentales et indispensables d’une vie paisible et d’une cohésion sociale harmonieuse. Notre pays est un exemple pour la cohabitation pacifique », se félicite le président qui prévient que « toutefois, nous devons faire attention, car la paix et la stabilité ne sont pas des acquis éternels et doivent être préservées soigneusement au quotidien par chaque tchadien ». Pour lui, l’amnistie générale proclamée à la fin du forum national inclusif vise à rassembler tous les fils et filles du Tchad. « J’exprime toute ma gratitude à tous ceux qui ont suivi la voix de leur conscience en acceptant de regagner librement et dignement le pays. J’invite ceux qui hésitent encore de regagner le bercail pour contribuer à l’édification de la nouvelle citadelle », invite-t-il.
S’agissant des mouvements rebelles, Déby prévient, « ceux qui veulent s’accrocher à la rhétorique guerrière doivent comprendre que leur option est suicidaire et sans issue ».
Il invite par ailleurs la plateforme revendicative à renouer le dialogue avec le gouvernement. « Les efforts sont consentis par le gouvernement pour améliorer le quotidien des travailleurs et les partenaires sociaux doivent en prendre la vraie mesure. Nous devrions appréhender la conjoncture actuelle avec lucidité et agir avec responsabilité. Chacun de nous, doit consentir le sacrifice nécessaire pour que le pays sorte de cette situation actuelle », annonce le président avant d’ajouter « je m’engage à m’investir davantage pour l’assainissement de nos finances publiques. Nous devons privilégier l’efficacité, le rendement et la bonne gestion. Les brebis galeuses qui mettent à mal notre administration n’ont pas leur place dans la 4ème République ».
Bienvenu Daldigué
