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Affaire Charfadine, les avocats des parties civiles boycottent le procès en Appel

Affaire Charfadine, les avocats des parties civiles boycottent le procès en Appel 1

Affaire Charfadine, les avocats des parties civiles boycottent le procès en Appel

Le procès en Appel de l’ex gouverneur du Logone oriental, Adam Noucki Charfadine et des cinq gendarmes se poursuit sur fond de boycott. Les avocats de parties civiles ont quitté la salle d’audience ce jeudi 19 juillet 2018. Le parquet général a requis une condamnation de six mois avec sursis et le relaxe. 

Dès l’ouverture de l’audience, les avocats des parties civiles informent les juges de la saisine de la Cour suprême par eux, d’une requête tendant à récuser deux membres de la Cour en charge dudit dossier. Il s’agit des conseillers Hisseine Massar et Timane Mahamat. Le président de la cour d’appel rétorque que, conformément aux dispositions du nouveau code de procédure pénale, la requête doit être adressée au président de la cour d’appel et non à celui de la Cour suprême. Il refuse de prendre la copie de la requête et décide de poursuivre l’instruction du dossier à la barre. A la fin des débats, le secrétaire de l’Ordre des avocats revient avec une requête adressée, cette fois-ci au président de la Cour malheureusement, celui-ci n’a pas fait appel du 1er jugement et par conséquent perd la qualité du requérant. Le président suspend l’audience. A la reprise, la cour déclare la requête recevable mais la rejette en estimant qu’elle est non fondée. Avec une célérité sans pareille, le président donne la parole au procureur pour ses réquisitions et la passe ensuite aux avocats des prévenus pour les plaidoiries.

Contrairement au parquetier d’instance qui a requis 18 mois d’emprisonnement ferme, le procureur général Adelkérim Habib Doutoum, requière six mois avec sursis et 100.000 francs d’amende contre Charfadine et la relaxe des gendarmes pour infractions non constituées. Dans les réquisitions du parquetier, on a l’impression qu’il défend la cause des prévenus au même titre que leurs avocats. Il a disqualifié les autres chefs de prévention pour ne retenir que l’infraction de l’attentat à la liberté mais contre le gouverneur seul. Le dossier est mis en délibéré pour être vidé vendredi 20 juillet 2018.

GD