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Revue de presse de la semaine du 09 au 15 juillet 2018

Revue de presse de la semaine du 09 au 15 juillet 2018 1

Revue de presse de la semaine du 09 au 15 juillet 2018

«Gouvernement vs syndicats: menaces contre menaces», lance à sa Une N’Djaména Bi-Hebdo qui annonce qu’on vit au Tchad depuis le déclenchement des mouvements sociaux à une affligeante répétition.

«Le gouvernement en vient toujours à recourir aux mêmes moyens qui n’ont pas produits d’effets lors des prétendantes grèves des fonctionnaires. Il vient de décider d’appliquer la loi 32, qui restreint le droit de grève à trois jours, et d’imposer les listes de présence dans l’administration», ajoute-t-il. «Bras de fer plateforme et gouvernement: une guerre inlassable», renchérit L’Observateur qui remarque que le gouvernement affiche une fois de plus sa mauvaise foi en refusant de rétablir les travailleurs dans leur droit. « Il menace les grévistes avec la loi 32 relative au régime de grève au Tchad », ajoute-t-il. «Crise sociale: les travailleurs disent non à l’application de la loi 32», complète L’Info qui note que la plateforme syndicale revendicative a tenu le vendredi 06 juillet 2018 à la bourse de travail son assemblée générale d’information. «La plateforme prévient qu’en cas d’application de la loi 32 ou de non-paiement de salaire, le service minimum dans les hôpitaux sera suspendu et les actions de revendication à la hauteur des provocations seront entreprises», ajoute-t-il. «Pas de salaire pour des journées non prestées: les syndicats dénoncent une tentative de déstabilisation des grévistes», complète Le Progrès qui ajoute que l’annonce de la ministre des postes, des nouvelles technologies de l’information et de la communication Ndolenodji Alixe Naïmbaye de l’application de la loi 32, portant règlementation de l’exercice du droit de grève dans les services publics agite les grévistes. «La déclaration du gouvernement est une manière de déstabiliser les travailleurs. C’est une fuite en avant. Cette décision ne nous panique pas», assure le secrétaire général de l’Ust Gounou Vaïma Gan Faré, pour qui, cette loi ne doit pas s’appliquer dans le cas où les travailleurs ne sont pas allés en grève pour demander une augmentation de salaire.

« Un Bef bien polémique », lance N’Djaména Bi-Hebdo qui explique que plombé par une année scolaire problématique teintée de grèves, le déroulement du brevet d’études fondamentales (Bef) s’est fait difficilement: «nombres de tares et de couacs sont observés dans les centres de N’Djaména. En dehors d’absents au 1er jour, les élèves du public se sont plaints au 2ème jour des épreuves de mathématiques et de rédaction de la veille». « Les enseignants de Nya-Pendé se bouffent le nez au sujet des primes », ajoute Le Pays qui précise que l’arrêté portant désignation des membres du jury de brevet de l’enseignement fondamental (Bef) session de juin 2018 du gouverneur du Logone oriental  le 18 juin 2018 a causé la polémique entre le directeur des études du Ceg de Goré, Mr Dolloum Judicaël et ses collègues notamment Djendangdé Severin et compagnie: «ces derniers reprochent au directeur d’avoir volontairement retiré  leurs noms sur la liste pour favoriser ses proches afin de lui permettre de récupérer 15.000 francs Cfa sur les 35000 francs Cfa de frais de jury qu’ils vont percevoir. Ce que Dolloum Judicaël balaye d’un revers et explique que les enseignants qui ont vu leurs noms ôtés  de la liste intervenaient au lycée et non au collège, donc ne sont pas censés surveiller le Bef et qu’ils ont été remplacés par les vacataires du collège». «Assemblée nationale: un rapport accablant sur le système éducatif», lance La Voix qui annonce que les parlementaires ont publié les résultats de l’enquête sur le fonctionnement de l’école tchadienne: «sans aucune surprise, de terribles failles sont relevées: 17% d’abandons, 25% de taux de redoublements dans le primaire et 58% des enfants qui n’achèvent pas le primaire retombent dans l’analphabétisme». «Examens 2018: on enterre l’école », renchérit Le Pays qui annonce que le gouvernement a réussi à organiser le Brevet d’enseignement fondamental (Bef) et du 16 au 21 juillet, 79 600 candidats vont composer le baccalauréat. «Tout le monde sait que l’année scolaire 2017-2018 a été ponctuée de longues grèves des enseignants à cause de leurs primes d’examens, indemnités et les abattements de salaire. Sur les 9 mois de l’année scolaire, les cours ne sont déroulés qu’en réalité que trois mois et les scénarii de rattrapage ont été plombés par les grèves», précise votre quotidien qui ajoute: «comme le ridicule ne tue pas nos autorités, elles affirment pour des intérêts politiques que les cours dispensés atteignent la barre des 80% dans les écoles publiques et 100% dans le privé feignant d’ignorer la réalité». 

«Les femmes au cœur des questions de paix et de sécurité », note N’Djaména Bi-Hebdo qui précise qu’une mission conjointe de haut niveau des Nations-Unies, de l’Union Africaine et de la Suède, dont l’objectif principal est d’évaluer le niveau de participation  des femmes dans la préservation de la paix, de la sécurité ainsi qu’au développement durable dans la région du sahel a séjourné du 4 au 6 juillet au Tchad. «Paix et sécurité: La communauté internationale encourage les femmes du lac Tchad», renchérit Le Pays qui poursuit qu’en mission d’évaluation sur la participation des femmes dans la préservation de la paix, de la sécurité et du développement dans la région du Sahel, la délégation de haut niveau des Nations-Unies, de l’Union Africaine et de la Suède a séjourné dans la région du Lac du 4 au 6 juillet 2018. « Paix, sécurité et développement en Afrique : les Nations-Unies et la Suède appellent à la participation des femmes », annonce L’Info qui poursuit qu’une mission conjointe des Nations-Unies, de l’Union Africaine et de la Suède a séjourné au Tchad du 4 au 6 juillet 2018. « Conduite par la sous secrétaire générale des Nations-Unies, Amina Mohammed, cette mission a pour objectif de s’imprégner de la participation des femmes aux problématiques de paix, de sécurité et de développement dans le pays », ajoute-t-il.

«Affaire Charfadine et consorts: la défense dénonce des irrégularités», note N’Djaména Bi-Hebdo qui annonce qu’à l’occasion d’une conférence de presse, les avocats de l’ex-gouverneur du Logone oriental Noucky Adam Charfadine et ses complices dénoncent une parodie de procès contre leurs clients par le tribunal de N’Djaména: «toutes les charges entre autres destructions de biens, rébellion, discrédit jeté sur une décision de justice, empiétement sur les fonctions judiciaires, détention arbitraire, outrage à magistrat retenues par le parquet contre Charfadine et ses complices ne sont pas constituées de base». «Affaire Noucky Adam Charfadine : la défense exige plus d’équité», renchérit La Voix qui ajoute que la défense de l’ancien gouverneur du Logone oriental laisse planer l’espoir d’une prochaine relaxe de leur client par la cour d’appel de N’Djaména pour infractions non constituées. «Les chefs d’accusations retenus tels que l’enlèvement, la séquestration, l’arrestation arbitraire ne tiennent pas la route», rapporte sa défense. «Affaire de tirs sur un avocat et ses clients à Doba: les avocats d’Adam Noucky espèrent sa relaxe en appel», complète Le Progrès qui précise que le collectif des avocats Adam Noucky Charfadine, condamné à cinq ans de prison ferme et de cinq millions de francs ont manifesté un grand espoir d’obtenir de la cour d’appel sa relaxe pure et simple pour infractions non constituées. «Condamnation de Noucky Charfadine: que de la poudre aux yeux», rétorque L’Observateur qui s’exclame: «l’intouchable est touché par la justice».

Stanyslas Asnan