L’ex-gouverneur du Logone oriental est placé en détention et sera jugé ce jeudi
Le collectif des avocats de l’ex-gouverneur du Logone oriental, Adam Nouki Charfadine a animé ce mercredi 20 juin 2018 au centre Al-Mouna un point de presse pour dénoncer, ce qu’il qualifie « d’acharnement populaire contre son client » qui a été placé sous mandat de dépôt et sera jugé ce jeudi en flagrant délit de rebéllion.
Destitué de son poste après la grève dans le secteur judiciaire et libéral, le désormais ex-gouverneur du Logone oriental, Adam Nouki Charfadine a fait l’objet de deux plaintes déposées au parquet Général près de la cour d’appel de Moundou, respectivement par Me Doumra Manassé en date 30 mai et par le Conseil de l’ordre des Avocats du Tchad, le 1er juin dernier.
A cela, s’ajoutent les recommandations du rapport de la mission de l’inspection générale du ministère de la justice et des droits humains en date du 04 mai 2018 qui l’accusent d’arrestation arbitraire et de rébellion.
Ce mercredi, lui et les deux responsables de la gendarmerie du logone oriental, accusés d’avoir fait tirer sur la voiture de l’avocat, Me Doumra Manassé ont été placés sous mandat de dépôt en attendant d’être jugés ce jeudi.
Selon le collectif des avocats de l’ex gouverneur composé de Me Pamkeré Wouzé, Me Olivier Gouara et Me Mouné Koudanbé, leur client est victime d’un acharnement de l’opinion qui ne se justifie pas.
«Adam Nouki Charfadine a été relevé a tort de ses fonctions. Ce qui constitue une sanction administrative et une violation du sacro-saint principe de la présomption d’innocence », précise Me Pamkeré Wouzé. Pour lui, dans de pareilles circonstances, une suspension provisoire aurait dû être prise, en attendant une éventuelle décision de la justice. Pour les avocats, Charfadine subit une injustice. « Notre client a été relevé de ses fonctions par un décret présidentiel. Après, il s’est rendu de son propre gré le 14 juin dernier à la section nationale des recherches judiciaire où il a été entendu et placé en garde à vue le dimanche 17 juin», déplore le collectif.
Miguerta Djiraingué