La revue de presse de la semaine du 04 au 10 juin 2018
« Polémiques autour du serment Allah ou Dieu : enfin l’équilibre ?», s’interroge La Voix qui précise : « Face à l’incompréhension et l’indignation populaires suscitées par les termes du serment solennel, les autorités ont du faire machine arrière.
A travers une ordonnance signée le 24 mai, le chef de l’Etat a retouché le serment en le rendant acceptable pour toutes les personnes qui seront appelées à servir dans la haute administration ». « L’ordonnance qui exclut les chrétiens de la gestion des affaires publique », estime pour sa part Le Pays qui annonce que le 24 mai dernier, le chef de l’Etat a signé, après consultation des ministres à domicile, l’ordonnance qui fixe la liste des personnes assujetties au serment confessionnel. «Au 1er degré, beaucoup d’observateurs ont pointé l’absence de certains corps comme magistrats ou encore le chef d’état major général des armées. Mais le plus grave est le fait qu’aucun chrétien fidèle à la directive de l’église ne pourra aspirer à un emploi au sein de la haute fonction publique», ajoute-t-il. « Serment confessionnel s’étend à d’autres agents de l’Etat : plusieurs cadres jureront au nom d’Allah ou de Dieu », note Le Progrès. Selon nos confrères, une ordonnance n° 013/PR/2018, signée par le chef de l’Etat Idriss Déby Itno le jeudi 24 mai 2018 étend le serment confessionnel à d’autres catégories de responsables de services et agents de l’Etat, après les membres du gouvernement.
« Les problèmes commencent pour Issa Ali Taher », titre Le Pays qui annonce que c’est tard mercredi 30 mai que l’ancien directeur du cabinet civil du président a été interpellé à son domicile par la police. « Il a eu dans la journée une violente algarade avec le général Khoudar Acyl, aide de camp du chef de l’Etat et frère cadet de la première dame. Il lui est reproché inspiré un article au vitriol contre le régime et surtout l’influence de son meilleur ennemi Abakar Tahir alias Almanna qu’il accuse d’avoir été à l’origine de ses malheurs », clarifie votre hebdomadaire. « Issa Taher écroué », titre à sa une N’Djaména Bi-Hebdo qui annonce que l’ancien directeur du cabinet civil du président a été mis aux arrêts le 30 mai dernier. « Cette interpellation est intervenue deux jours après la publication de l’article au vitriol sur le site www.makaila.fr, intitulé ‘’la présidence au Tchad sous une menace’’. Dans cet article publié le 28 mai, le site accuse l’homme d’affaires Abakar Tahir Moussa alias Almanna d’avoir infiltré tout le système et de vouloir tout contrôler », ajoute-t-il. « Issa Ali Taher, la taupe du palais rose », lance pour sa part La Voix qui note que l’ l’ex directeur du cabinet civil de la présidence de la République est pris dans la nasse depuis le mercredi dernier. « Officiellement, l’on ne connait pas assez sur les raisons de l’arrestation de l’ancien directeur du cabinet civil d’Idriss Déby Itno mis sur le banc de touche à l’avènement de la 4ème République. Mais, il serait accusé de divulgation des informations relatives au fonctionnement de la présidence de la République sur les réseaux sociaux», ajoute-t-il.
« Les enseignants se laissent avoir », lance N’Djaména Bi-Hebdo qui précise que les sceptiques ont eu raison de présager que le document du 14 mars 2018 est un accord de dupes, malgré son dernier point (9) qui garanti le suivi de son application à la lettre par le président de la République. C’est face à cette situation Le Pays publie le rapport d’audit comptable et organisationnel de la solde du personnel civil de l’Etat datant d’il y a un an qui montre chiffres à l’appui qu’en deux ans, le trésor public a perdu plus de 55milliards en salaires indûment payés. « C’est rapport qui aurait pu aider à modifier voire réorienter les mesures du gouvernement pour faire des économies. Les auditeurs ont estimé à 24,130 milliards le montant perçu par des fonctionnaires qui devraient être partis à la retraite, des agents de l’Etat âgés de moins de 18 ans ont été payés à hauteur de 4,759 milliards de Fcfa et des fonctionnaires non reconnus par leur ministère de tutelle, en situation d’abandon de poste ou d’absence irrégulière ont été payés à hauteur de 2,230 milliards », précise Le Pays.
Stanyslas Asnan