Les agents vétérinaires de l’abattoir de Walia n’observent pas la grève
Lors de l’assemblée générale extraordinaire de l’intersyndicale Ust, Cist, Synecs et Symet organisée le vendredi 25 mai dernier à la bourse du travail, le syndicat des travailleurs du ministère de l’élevage ont demandé à leurs collègues de N’Djaména et de provinces de refuser d’inspecter les carasses des animaux abattus dans les abattoirs.
Cet appel à la grève ne semble pas être observé par les agents vétérinaires. A l’abattoir de Walia dans le 9ème arrondissement, tout le monde vaque normalement à ses occupations. Tôt, ce matin du lundi 28 Mai, Bouchers, manœuvres, clients et conducteurs de mototaxis ont pris d’assaut cette aire d’abattage située au bord du fleuve Chari. Rien ne laisse présager une grève dans le coin. Même les agents vétérinaires détachés à cet abattoir travaillent activement. «Nous avons appris à la radio comme tout le monde que les agents du ministère de l’élevage doivent observer un arrêt de travail pendant trois jours, mais personnes ne nous a notifiés officiellement cette décision», indique un agent vétérinaire, confondant un appel de son syndicat à la grève à une décision de sa hiérarchie. «En 2006, nous avons observé une grève, mais certains de nos collègues ont été sanctionnés, donc nous ne voulons pas prendre un risque», poursuit l’agent vétérinaire avant de dire que ce n’est pas une simple grève qui va empêcher le président Deby à amputer les salaires des travailleurs. A priori, cette grève qui vient d’être enclenchée risquerait diviser plus d’un fonctionnaire.
Goudjidandi Djono