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Revue de presse de la semaine du 14 au 20 mai 2018

Revue de presse de la semaine du 14 au 20 mai 2018 1

Revue de presse de la semaine du 14 au 20 mai 2018

« Elle s’appelle Djibergui Amane Rosine ! », titre à sa Une N’Djaména Bi-Hebdo. Selon nos confrères du bimensuel, l’entrée en scène du 1er gouvernement de la 4ème République a mis en lumière toutes les contradictions du système mais surtout confirmé son caractère résolument monarchique.

« Le demi-dieu n’espérait qu’aucun de vassaux n’oserait le contrarier ! C’était sans compter sur l’audace d’une dame : Djibergui Amane Rosine », ajoute-t-il avant de poursuivre que : « lors que d’autres ministres étiquetés chrétiens ont choisi de parjurer, de jurer foi et hommage à Déby, sur la Bible et ‘’au nom de Dieu’’ voire ‘’au nom d’Allah, la notaire a osé se dresser pour dire ‘’NON’’ ». « La Femme qui a dit non ! », renchérit Le Pays qui s’interroge : « quelle mouche a piqué cette brave dame connue comme proche de la première dame à commettre le crime de ‘’lèse majesté’’ du 10 mai dernier ? Un refus de transgresser ses convictions religieuses ou une mauvaise conscience, conséquence de son précédent passage dans le gouvernement ?». Selon votre hebdomadaire, quoi qu’il en soit, Mme Djibergui Amane Rosine a rappelé ce jour-là « aux intellectuels qu’en tant que citoyen libre dans un pays qui se revendique démocratique, on peut dire non, même au président de la République ». « Candidate à la béatification », lance Abba Garde qui annonce que Mme Djibergui Amane Rosine, a refusé de jurer au nom d’Allah, condition sine-qua-none de sa prise de fonction en présence de ‘’l’empereur Déby 4ème’’. « Quoiqu’on dise dans la sphère gouvernementale, l’acte qu’elle a posé est historique pour le Tchad. Pour la 1ère fois dans ce pays qui été nourri dans les mamelles de la dictature, un ministre jette publiquement l’éponge devant le chef suprême. Et ce, en vertu de sa fidélité à Dieu. Plus marquant, l’acte est posé par une femme, une ‘’mara sakit’’ », conclut-il. « Ils ont dit non au système », note Le Pays qui précise qu’au-delà du cas de Mme Djibergui Amane Rosine, d’autres personnalités ont su dire non publiquement à Idriss Déby Itno le long de ses 27 ans de règne.

« Foire d’empoignes autour de la constitution du Cnpd », note Le Pays qui annonce que le spectacle auquel se sont livrés les hommes politiques ce 15 mai à la présidence fait jaser. « Reçus pour la 2ème fois par le président Déby pour la mise sur pied d’un nouveau cadre de dialogue, majorité et opposition ont passé leur temps à discuter les places », indique votre hebdomadaire qui annonce qu’ils sont renvoyés dos à dos pour le lundi. « Une mésentente sur la proposition des membres d’un autre Cndp : un nouveau cadre de dialogue divise les politiques », renchérit Le Progrès. Selon le quotidien, la 2ème rencontre de concertation entre le président Déby et 223 présidents ou secrétaires généraux de partis politiques de l’opposition et de la majorité ce mardi 15 mai 2018 en vue de la mise en place d’un nouveau cadre de dialogue politique (Cndp) a achoppé sur la répartition entre membres de même camp. « La proposition des listes des membres devant composer le nouveau Cndp, quinze (15) de la majorité et quinze (15) de l’opposition, remise au chef de l’Etat, qui l’a ensuite rendue publique a provoqué des contestations aussi bien au sein de la majorité que dans le rang de l’opposition », ajoute-t-il.

« Kalzeubé, le coordo », annonce N’Djaména Bi-Hebdo qui précise que l’ancien premier ministre Kalzeubé Pahimi Deubet a été nommé ministre secrétaire général à la présidence de la République. « Après un passage à vide et un petit tour à la direction générale de la caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), Kalzeubé est remis en selle. Il sera chargé de coordonner l’action gouvernementale, ce qui fait de lui un premier ministre de facto », ajoute l’hebdo. « Le gouvernement augmente de deux membres », annonce pour sa Le Progrès qui précise que Kalzeubé Pahimi Deubet est ministre d’Etat et Annadif Ahmat Youssouf, ministre secrétaire général adjoint de la présidence de la République. « Avec cette augmentation le nombre des membres du nouveau gouvernement passe de 29 à 31 », ajoute-t-il.

« La capitale tchadienne renoue avec la vente ambulante de produits pétroliers : du carburant d’origine douteuse envahit N’Djaména », annonce Le Progrès. Selon le quotidien, depuis presque un mois, les rues de N’Djaména sont envahies par du super d’origine douteuse vendu le plus souvent dans les bidons de 1,5litres, à vil prix aux abords des grandes artères, dans les rues secondaires. «Pourquoi le gouvernement doit baisser les prix », rétorque La Voix qui annonce que ce super importé de Kousserie au Cameroun est le commerce le plus rentable ce dernier temps. « En dehors de la qualité décriée, la vente en bordure des rues pourrait constituer un danger public », prévient notre confrère.

« Fédération tchadienne de football : ca se bouffe le nez au sommet », informe La Voix qui annonce que Moctar et Foullah, les deux présidents s’accusent de détournements. « Comme larrons en foire, ils ont géré le football tchadien depuis un bon moment. Mais le courant ne passe plus entre le duo de tête de la fédération tchadienne de football association (Ftfa) sur fond d’accusations mutuelles détournements », ajoute-t-il. « Fédération tchadienne de football : la guerre des présidents », renchérit Le Pays qui poursuit que ne rien ne va plus au sommet de la fédération tchadienne de football association (Ftfa) : « le président Moctar Mahamoud Hamid suspend le mercredi 09 mai son vice-président Ibrahim Wang Laouna Foullah pour détournements et confiscation de chèques. Ce dernier a répliqué par une conférence de presse le samedi 12 mai pour donner des clarifications sur les motivations de sa suspension ».

« Athlétisme : le Tchad est prêt pour Tokyo 2020 », lance Le Pays qui note que la fédération tchadienne d’athlétisme a organisé du vendredi 11 au dimanche 13 mai 2018 au stade Idriss Mahamat Ouya les championnats nationaux d’athlétisme. « Durant trois jours, cent vingt athlètes ont rivalisé d’ardeur dans plusieurs disciplines. N’Djaména qui a présenté une très forte délégation (32 athlètes) a dominé la compétition avec 24 médaille dont 9 en or », complète-t-il. « Les athlètes de N’Djaména raflent 24 médailles », renchérit Le Progrès. Selon nos confrères, à l’issue des championnats nationaux d’athlétisme, les athlètes de N’Djaména caracolent en tête avec 24 médailles dont 09 en or, 08 en argent et 07 en bronze, suivis de ceux de Koumra avec 4médailles dont deux d’or, 1 d’argent et 1 de bronze.  

Stanyslas Asnan