Promulgation de la nouvelle constitution
Le président de la république du Tchad Idriss Deby Itno a promulgué, ce vendredi 4 mai 2018 la Loi constitutionnelle de la 4eme République, au palais du 15 janvier de N’Djamena.
Quatre jours après sa validation au palais de la démocratie de Gassi par l’assemblée nationale, la constitution de la 4ème République est promulguée. Très tôt ce vendredi, de milliers de N’djaménois ont pris d’assaut le palais du 15 janvier pour assister à cette promulgation. La grande salle de spectacle est plein à craquer. Certaines suivent depuis la deuxième salle où est installé un écran géant retransmettant le direct de la télévision nationale.
Selon le président Déby, cette cérémonie fait inscrire officiellement le Tchad dans les annales d’une nouvelle histoire. « L’aube nouvelle que les filles et fils du Tchad appellent de tous leurs vœux commence. La 4ème République entame ses premières heures. L’entrée en vigueur effective de la nouvelle constitution consacre la refondation de notre nation qui se veut plus ambitieuse et plus forte. Ce Tchad nouveau, résolument tourné vers le futur et la modernité, ouvre une page toute blanche de sa vie et de son histoire », précise le président Déby. Pour lui, ce Tchad nouveau, résolument tourné vers le futur et la modernité, ouvre une page toute blanche de sa vie et de son histoire.
« La 4ème République est bâtie sur les valeurs fortes qui imposent des attitudes, des pratiques et des comportements nouveaux. J’exige la maitrise du train de vie de l’Etat la rigueur dans la gestion de la chose de l’Etat, et l’assainissement de nos finances publiques doivent être la priorité, la lutte sans merci contre le détournement des déniés publics et la prévarication est un engagement qui doit être tenu contre vent et marées », assure-t-il avant de compléter : « ceux qui pensent qu’ils ont le quitus de détourner allègrement et impunément les deniers publics, seront sévèrement punis et tout travailleur doit dorénavant, vivre de son salaire ». Selon le président, un réaménagement s’impose pour augmenter le temps de travail. Car, précise-t-il, « la durée hebdomadaire de travail qui est de 37 heures est un luxe pour un pays comme le Tchad et nous sommes astreint à travailler plus pour tenir le pari du développement ».
Enfin, le chef de l’Etat a demandé aux partenaires techniques et financiers d’appuyer l’organisation des élections législatives et locales prévues pour la fin de l’année. «Car sans leur appui, il nous sera difficile de tenir cet important pari eu égard à la modicité de nos ressources » a indiqué le chef de l’Etat.
Miguerta Djiraingué et Makine Djama, stagiaire
