Le Parti Un Nouveau Jour rejette la Constitution de la 4ème République
Le secrétaire national du Parti Un Nouveau Jour, Me Max Loalngar, à travers un communiqué de presse dénonce le projet le projet de Constitution que le Gouvernement veut faire adopter par voie parlementaire ce 30 avril 2018.
Il prend à témoin l’opinion nationale et internationale, sur les risques d’éclatement et de division que fait peser sur la République ce projet de Constitution dite de la 4ème République. C’est pourquoi, le Parti appelle les élus du peuple à ne pas y souscrire.
« Une lecture attentive renseigne que non seulement la mouture de ce texte fragilise le pouvoir législatif, en lui retirant les moyens efficaces de contrôle de l’action du gouvernement, mais livre le pays à la seule merci du Chef de l’Etat qui peut agir à sa guise notamment sur des questions aussi importantes que l’envoi de nos troupes sur les théâtres d’opérations extérieures », relève Me Max Loalngar.
Il estime que si la primature est supprimée, le gouvernement existe toujours et doit être mis en cause par l’Assemblée Nationale en cas de défaillance. Et, comme tel, le Président de la République, en sa qualité de Chef du gouvernement doit être censuré le cas échéant, tout comme chaque ministre doit encourir la défiance des députés.
Pour cela, dit-il « la suppression de la motion de censure, l’absence de responsabilité du Président et des ministres devant les élus du peuple, la dissolution éventuelle des associations et des partis politiques par voie règlementaire (et non par les voies traditionnelles que sont les statuts des dites entités et la justice) qui traduit une volonté délibérée de restreindre le champ du multipartisme consacrent, entre autres, la rupture de l’équilibre des pouvoirs et plonge le pays dans un régime autocratique qu’il convient de désamorcer dès à présent ».
« Le Tchad est un patrimoine commun. Il ne saurait être abandonné entre des mains d’un homme seul », vocifère Me Max Loalngar, secrétaire national du Parti Un Nouveau Jour. Raison pour laquelle, le Parti Un Nouveau Jour apporte son soutien indéfectible à la Conférence Episcopale et confirme que suivant les dispositions des articles 3 et 229de la Constitution en vigueur, l’adoption d’une constitution nouvelle qui entend impacter sur les paramètres majeurs de la République doit revenir au peuple tchadien, seul souverain.
Asnan Non-Doum Saturnin