Les journalistes se forment pour lutter contre l’extrémisme violent
Le Réseau des journalistes pour l’humanitaire et le développement durable au Tchad (Rjhdt) a organisé un atelier de restitution et de formation sur la prévention des conflits, la consolidation de la paix et la lutte contre le terrorisme à l’attention des journalistes, ce mardi 10 avril 2018 à la Maison des médias du Tchad.
L’objectif de cet atelier consiste à restituer les enseignements et conclusions de l’atelier régional de Niamey, outiller les journalistes sur les notions de prévention des conflits, dégager des pistes de réflexion (sujets) pour les activités postérieurs. Plusieurs sujets ont fait l’objet de débats. Il s’agit entre autres thèmes : dynamique et vision de G5 Sahel, typologies des conflits et rôle de la société civile dans la consolidation de la paix au Tchad, comprendre l’extrémisme violent, radicalisation et terrorisme, processus d’élaboration et importance de la stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent.
En effet, ledit atelier est consécutif à l’atelier régional couplé au lancement officiel du projet « Médias et prévention des conflits au Sahel » (Mpc/Sahel). Ce projet est porté par le Réseau Nigérien des journalistes pour l’éducation et le développement (Renjed), sur financement de l’Union Européenne (Ue) à travers l’Agence des Nations Unies sur la crédibilité et la justice (Unicri). Dans chaque pays membre du G5 Sahel (Mauritanie, Niger, Tchad, Burkina Faso et Mali), ce projet d’une durée de deux ans, est conduit par une organisation des journalistes.
Au Tchad, c’est le Rjhdt qui se charge de mener les activités. Le projet vise à former 400 journalistes sur la prévention des conflits, la consolidation de la paix et la lutte contre le radicalisme. Les participants à l’atelier de Niamey ont été mandatés à faire bénéficier leurs confrères des connaissances acquises dans leurs pays respectifs.
Selon Oumar Yaya Hissein, Sg du ministère de la communication, « grâce à cette formation, les journalistes contribueront à changer les mentalités et amener la société à plus de responsabilité ». « Il faut dépasser l’attitude de considérer les médias comme des simples accompagnateurs chargés de faire échos aux faits et gestes des autres acteurs en scène. Les médias sont aussi des acteurs moteurs qui ont leurs contributions intellectuelles, ils devraient développer des capacités d’investigation », a renchéri le président du Comité national de coordination et point-focal du G5 Sahel au Tchad, Djondang Tchaknoné Enoch.
Guidjindandi Djono