La plateforme syndicale revendicative suspend son mot d’ordre de grève
Après sept semaines de grève qui ont paralysé les services publics de l’état, la plateforme syndicale revendicative composée de l’Union de syndicats du Tchad, la Confédération intersyndicale du Tchad, le Syndicat national des enseignants chercheurs du supérieur, le syndicat national des Médecins du Tchad, appelle enfin les travailleurs à reprendre le boulot ce mardi 20 mars 2018 sur l’ensemble du territoire.
Cet appel intervient cinq jours après la signature d’un accord signé entre les syndicats et le gouvernement pour une sortie de crise sociale qui a paralysé le pays depuis près de trois mois.
» Nous avons constaté que les 31 000 fonctionnaires qui n’ont pas été payés, ont déjà perçu leurs salaires. Même s’il y a de soucis au niveau du centre des chèques postaux relatif au paiement, tous les travailleurs seront payés. C’est pourquoi, nous avons jugé utile de reprendre avec le travail« , justifie Barka Michel, porte-parole de la plateforme.
Mais cette reprise de travail ne sera pas effective puisque les travailleurs de la région du Mandoul ont décidé de poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction totale des points de revendication. » Les termes de l’accord signé par ne sont pas respectés par le gouvernement notamment le moratoire relatif au remboursement des crédits contractés par certains travailleurs à la banque « , informent-ils. Le porte-parole de la plateforme, Barka Michel, se dit surpris de la décision de la plateforme régionale du Mandoul. Pour lui, le gouvernement a donné des explications par rapport à ce point. « Le gouvernement a promis que tout sera mis en oeuvre pour respecter l’accord dans son intégralité donc, il n’y a pas de soucis à se faire« , rapporte Barka Michel.