Education

Le Synecs met un terme à la grève dans l’enseignement supérieur

Le Synecs met un terme à la grève dans l’enseignement supérieur 1

Le Synecs met un terme à la grève dans l’enseignement supérieur

C’est à travers un accord provisoire pour la reprise des cours dans les instituts et universités du Tchad signé ce lundi 12 mars 2018 au Rectorat de l’Université de N’Djamena. La cérémonie de signature dudit accord s’est déroulée en présence du ministre l’enseignement supérieur, Adrien Beyom Malo et celui de Ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, Mahamat Moctar Ali ainsi que le Secrétaire chargé des négociations et de revendications du Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur(Synecs).

« Le gouvernement a pris des mesures qui sont certes désavouées par les partenaires sociaux mais c’est dans le but de juguler une crise circonstancielle. Car, le gouvernement a toujours été ouvert au dialogue. C’est pourquoi, plusieurs propositions ont été faites aux partenaires sociaux afin de les apprécier. Le Président de la république a appelé à cet effet, les syndicats à reprendre le travail tout en maintenant le dialogue. C’est cette logique que le syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur de façon sectorielle a maintenu le dialogue », explique le Ministre de l’enseignement supérieur Adrien Beyom Malo. Pour lui, seul le dialogue permet de résoudre cette crise qui paralyse son département. « C’est ce qui a poussé le Synecs à prendre la responsabilité de discuter avec le ministère de tutelle », justifie le ministre. « Nous nous sommes engagés de façon sectorielle à défendre les intérêts matériels et moraux de nos militants à cause de la particularité de notre corporation. Nos revendications portent essentiellement sur les primes, les honoraires de vacation, les heures supplémentaires, les honoraires d’encadrement etc. Lorsque nos revendications sont satisfaites, on ne peut que reprendre avec les cours », se défend le secrétaire chargé de négociations et de revendications du Synecs, Dr Nadjitonon Ngarmaim.  

Selon les termes de cet  Accord  transitoire 2018, le gouvernement  s’engage à : « payer sans délai  le salaire  du mois de février  à l’ensemble des Enseignants et Chercheurs du Supérieur; assurer  la régularité  des salaires acquis, et substituer  à l’application  intégrale du Décret 687 l’application de la retenue proportionnelle  de 0 à 35%  jusqu’à  la refonte et à l’harmonisation  du régime indemnitaire  des agents de  l’Etat; aligner les indemnités et primes des Enseignants et Chercheurs  du Supérieur sur leur salaire Apurer les arriérés de salaires des contractuels du supérieur, les honoraires de vacation, les primes, indemnités, heures supplémentaires, frais des jurys et la dernière tranche de la bourse Confofor au plus tard le 30 avril 2018; parachever dans les meilleurs délais le processus d’attribution des terrains  d’habitation aux Enseignants et chercheurs du supérieur n’en ayant pas encore bénéficiés,  en application du protocole d’accord  du 06 septembre 2015  et de s’engager à appliquer au Synecs tout accord plus favorable consenti par le gouvernement avec une autre organisation  syndicale  et portant sur le même objet que le présent Accord transitoire ». De ce fait, le Synecs s’engage de son coté à : « Reprendre immédiatement les activités académiques et de recherches sur toute l’étendue du territoire’ et observer une trêve sociale pendant la période transitoire et s’impliquer pleinement dans toutes les actions de la feuille de route adoptée par le gouvernement en vue de la maitrise de la masse salariale et de la sortie de crise ». Cet accord met un terme à la grève dans les instituts et universités du Tchad. Or, le Synces est l’un des membres de la plateforme syndicale revendicative qui a appelé à la grève générale et illimitée contre l’abattement des salaires des fonctionnaires. Interrogé par Le Pays, le Porte-parole de cette plateforme Barka Michel se dit surpris de la signature de cet accord.  « Pourtant, le Synecs prépare avec la plateforme l’Assemblée générale prévue pour ce mardi 13 mars 2018. Toutefois, ce retrait du Synecs ne peut en aucun cas affecter la détermination de la plateforme », conclu Barka Michel.

 Asnan Non-Doum Saturnin