Gérard Larcher rend hommage aux anciens combattants tchadiens
Le président de sénat français Gérard Larcher a rendu visite aux anciens combattants ce lundi 26 décembre 2018 au foyer du combattant. Au cours de la visite, il est revenu sur la fraternité et l’union qui lient le Tchad et la France.
Accompagné d’une forte délégation, le président du Sénat Gérard Larcher a rendu visite aux anciens combattants du Tchad. Selon Gerard Larcher, au-delà de l’honneur, cette visite est aussi un moment d’émotion. « Nous savons qu’une partie de la légitimité de notre pays au travers de l’appel historique du général Degaulle s’est fondue ici au Tchad au travers des Tchadiens eux-mêmes et d’un gouverneur qui était un petit fils d’esclave. Il est des lieux où l’histoire vous appelle ou l’histoire vous oblige », précise-t-il.
Pour Gérard Larcher, le foyer est par nature dans la langue française un toit qui accueille, un lieu où brûle la flamme qui porte l’espérance, un toit de convergence qui attire la lumière, la flamme, la lumière et le toit protecteur de la fraternité qui au fil du temps s’est noué entre les soldats de nos pays. « C’est de Londres mais aussi du Tchad qu’est venu l’espoir. Les glorieuses troupes du Tchad et leurs chefs sont sur la route de la victoire. Et nous avons dit, à la manière de Clemenceau, sénateur appelé au sauvetage du pays en 1917, ils ont des droits sur nous et la génération d’aujourd’hui, nous vous disons, vous avez le droit sur nous », ajoute-t-il.
« Comment ne pas penser à cette fraternité d’arme entre les militaires français de Serval et les forces tchadienne dans l’Adrar des ifoghas. Ces armées mènent un combat d’exception, de courage qui nous rappelle les plus grandes heures. La lutte pour préserver l’Afrique du terrorisme a le mérite paradoxal d’écrire une nouvelle base glorieuse de fraternité entre les combattants français et les combattants tchadiens ».
Pour le représentant du ministre de la défense, le général Mianro Samson, le Tchad et la France sont liés par l’histoire mais aussi par la géographie. « L’armée tchadienne est née en 1962 à partir du 1er régiment de soldats qui ont œuvré dans l’armée française et nous voulons collaborer, continuer à œuvrer dans cette fraternité pour lutter contre le mal de l’heure pour la paix », renchérit-il.
Le représentant des anciens combattants, Karim Nadji demande au président du Sénat de plaider leur sort : « Votre visite nous tient à cœur et nous nous réjouissons pour cela. Mais la situation actuelle des anciens combattants est très critique et nous comptons sur vous pour l’amélioration de cette situation. Un grand nombre de nos camarades sont morts depuis 10 ans et leurs dossiers trainent toujours ».
Stanyslas Asnan