Revue

Revue de presse du 05 au 12 février 2018

Revue de presse du 05 au 12 février 2018 1

Revue de presse du 05 au 12 février 2018

« Marche pacifique : l’assaut réussi du colonel de Walia », lance à sa Une L’Observateur qui annonce que cet appel, entendu par une frange de la population tchadienne est un pari réussi et prouve que les Tchadiens sortent peu à peu de leur torpeur et de leur carcan.

« Une tentative de marche est dispersée au quartier walia », invoque Le Progrès. Selon le quotidien, les manifestants sortis le mardi 06 février dernier dans les rues de Walia dans le 9eme arrondissement à l’appel d’un groupe de partis politiques de l’opposition pour protester contre les mesures d’austérité sont dispersés par les forces de l’ordre. « La liberté de manifester à rude épreuve », constate Le Pays qui informe que la marche pacifique du mardi 06 février lancée par 4 partis politiques de l’opposition sous la bannière du député Clément Djimet Bagaou a été étouffée. « Celle de la société civile du 08 février est déjà interdite par le ministre de l’administration du territoire qui a commencé à suspendre et déclencher une procédure de dissolution des partis politiques ou associations qui osent braver l’interdiction », complète l’hebdomadaire. « Semaine de toutes les tensions », renchérit La Voix qui poursuit que : « après l’abattement des salaires, la désolation se lit sur les visages des fonctionnaires qui ont vu leurs traitements chuter et se retrouvent abasourdis devant les banques ». « L’unanimité contre le sadisme de Deby », lance N’Djamena Bi-Hebdo qui informe que l’abattement des salaires provoque une effervescence au sein de la population tchadienne : « les milieux politiques ne sont pas du reste en marge des réactions qui invitent unanimement à ‘’faire les omelettes’’. Depuis l’application effective de cette mesure, même les langues les plus muettes ont donné le ton de la colère dans l’arène politique ». De tout ce qui précède, prévient Le Pays à sa Une, « nous risquons d’entrer dans l’impasse ». L’hebdomadaire de poursuivre que 98% des tchadiens sont des croyants avant de s’interroger : « d’où vienne-t-il que dans cette nation, la veuve et l’orphelin n’ont pas voix au chapitre ? Que la justice et le droit n’existent que de nom ? Que la démocratie soit un leurre ? Comment avons-nous fait pour nous retrouver dans un système où un seul décide pour tous ? Où les impôts et taxes sont décidés de façon unilatérale ? Et enfin où le droit de protester est banni ». « Crise sociale : l’Eglise catholique est du côté des pauvres », lance pour sa part L ’Observateur qui rapporte les propos de l’archevêque de N’Djamena sur la situation que traverse le pays.

« Sabre Fadoul dans l’amalgame la plus totale », s’exclame L’Observateur qui annonce que le ministre des finances et du budget a demandé au cours d’une réunion du 30 janvier dernier avec les maires des 10 arrondissements de N’Djamena de participer à relancer l’économie, car il existe selon lui des ressources financières qui ‘’dorment’’ dans les circonscriptions. « Sabre peut-il relancer l’économie tchadienne par sa manière de procéder ?», s’interroge-t-il. « Les incohérences du Dr Sabre », titre pour sa part l’hebdomadaire Le Pays qui annonce que « les comptables ont du mal à calculer l’impôt sur les revenus des personnes physiques en dépit de la forte campagne d’explication de texte, les montants qui sont coupés chaque mois sur les salaires doivent être revus et les banques à qui l’Etat doit huit cent milliards risquent de s’écrouler à cause des impayés ». Tout ceci poursuit-il, « à cause des incohérences du ministre des finances ». « Larmes de crocodile », renchérit La Voix qui informe que : « face au dépit des syndicats qui ont tous appelé à l’arrêt de travail, le ministre des finances demande aux institutions de crédit, la restructuration des crédits des fonctionnaires sous-crédit dans l’optique de leur permettre de ‘’disposer d’un minimum de revenue de survie’’ ».

« Insécurité à N’Djamena : la police doit s’assumer », annonce L’Observateur qui constate que depuis le début de l’année, il ne se passe pas un seul jour sans que l’on ne parle d’assassinat ou de vol à main armée, dans les quartiers de N’Djamena. « Les premières victimes sont des clandomen et des enfants de moins de 10 ans », complète-t-il. « Les forces d’appui aux régies financières, entre bavure et efficacité », note Le Pays qui écrit que : « les éléments de la direction générale des services de sécurité des institutions de l’Etat (Dgssie) déployés  en appui à la direction des douanes et droits indirects (Dgddi) font parler d’eux un peu partout. Pas forcément en bien ».

Stanyslas Asnan