Hier 8 mars 2025, à l’occasion de la Journée Internationale des droits des Femmes, la Ligue Tchadienne des droits des Femmes ( Ltdf), a présenté un rapport partiel des cas de violences basées sur le genre ( Vbg) enregistrés les trois premiers mois de l’année.
83 cas de violences intrafamiliales (VIF) et d’autres formes de violences basées sur le genre ont été enregistrées durant les trois premiers mois de l’année, c’est ce qui ressort du rapport présenté par la Ltdf.
Ces cas de violences sont répartis comme suit : 20 cas de féminicides, 15 cas de viol, 18 cas de violences conjugales, 12 cas de harcèlement sexuel, 2 cas de déni de ressources, 10 cas de violences psychologiques, 6 cas de mariages forcés, dont 3 cas de mariages précoces. « Bien que ces chiffres soient alarmants, ils ne représentent qu’une fraction de la réalité car de nombreux cas ne sont pas signalés en raison de la peur, de la stigmatisation, ou du manque de structures d’accueil et de soutien adaptées » a informé Menodji Trésor, Chargée des affaires juridiques de la Ligue.
Grâce à l’appui juridique de l’Association pour la Promotion des Droits (APT), des progrès ont été enregistrés dans certains dossiers, fait savoir Menodji Trésor. « 4 cas de viol sont actuellement en cours de traitement judiciaire, avec des réparations partielles obtenues pour les survivantes, et 2 cas de violences conjugales ont étéréglés à l’amiable, avec des engagements précis des auteurs pour mettre fin à ces violences », a-t-elle indiqué .
Cependant d’après la Ligue tchadienne des droits des femmes, ces avancées, bien que positives, restent insuffisantes face à l’ampleur du phénomène.
La Ltdf appelle à un renforcement des mécanismes de protection des femmes, à une application stricte des lois existantes et à une sensibilisation accrue pour briser le silence et l’impunité. « Ces violences témoignent de la persistance des inégalités et des abus systémiques à l’encontre des femmes et exigent une mobilisation collective et des actions concrètes de la part des autorités, de la société civile et de la communauté internationale », a conclu la chargée des affaires juridiques de la Ltdf.