Culture

Le festival Nekima bat son plein à l’espace Talino Manu de Moursal

Le festival Nekima bat son plein à l’espace Talino Manu de Moursal 1

En marge de cet événement qui a commencé ce mercredi 26 février et se poursuit jusqu’au dimanche 02 mars 2025, nous avons rencontré Pierre Souleymane alias Soul Peter, promoteur de cet événement qui est à sa troisième édition.

Soul Peter est le directeur artistique et fondateur du festival Nekima qui signifie en langue Kim : Nekma « nous les Kim’’. Nekima, « C’est un évènement qui valorise la culture Kim et invité tout le monde a partager des moments autour de notre culture », renseigne le promoteur lui-même artiste musicien.

C’est dans le but de montrer au Tchad et au monde ce qui se fait de mieux dans sa culture que le jeune promoteur a entrepris cet immense projet. Il s’en explique : « On aimerait montrer au monde que nos les Kim aussi sommes dans la culture d’où la création de cet événement ».

Nekima, c’est 5 jours de festival, environ 5 artistes par jour, renseigne Soul Peter tout en ajoutant qu’en dehors des artistes de sa communauté comme Sds le révélateur, Imaam T, Mamichou, les rappeurs du clan Matixalif, de Mc viral, du Général Ampil, de Tchemet Drogue, ou de l’ancien Taga, d’autres artistes Tchadiens sont au programme.

Selon lui, « la particularité cette 3ème édition de Nekima est qu’en plus de la musique, le programme est composé d’ateliers de formation, de la course de pirogues, de la lutte ( Karga), de conférences-débats, de la danse kinza et de la gastronomie Kim.

Pour organiser cet grand événement, Soul Peter et son équipe sont obligés de faire avec les moyens de bords. « Cette année, le festival se tient avec zéro partenaire, même le ministre de la culture nous a ignoré comme toujours », se plaint le promoteur qui s’interroge : « que peut on faire avec le papier dans ce pays ? » avant de poursuivre : « Là bas au ministère, ils n’ont que les papiers à nous donner, ils n’ont pas d’argent, c’est ce qu’ils nous disent », renseigne t-il.

Quant à la paternité de cet événement disputés il y a un an, Soul Peter rassure : « Quand on crée quelque chose pour la communauté, on ne doit pas gérer seul. J’ai pensé aux grands frères, leur demandant de venir m’aider mais chacun était venu pour son intérêt, j’ai dû sifflé la fin du désordre, j’ai repris les choses en main et Dieu merci, ça a l’air d’aller », affirme l’artiste qui insiste pour que l’Etat tchadien fasse pression sur les entreprises pour qu’elles libèrent les lignent de leurs budgets liées à l’art et la culture.

Abgue Boukar Christophe.