Edito

Du sang neuf pour l’UA 

Du sang neuf pour l’UA  1

L’Union Africaine a insufflé du sang neuf dans à sa tête ainsi qu’à sa commission. Du 15 au 16 février à Addis Abéba, les chefs d’Etats membres de l‘Union africaine se sont retrouvés à la 38e session ordinaire du Sommet de l’UA pour décider de la nouvelle équipe dirigeante. Ainsi l’Angolais Joao Lourenço prend désormais la présidence tournante de cette organisation en remplaçant le mauritanien Mohamed Ould Ghazouani. Et Moussa Faki près deux mandats c’est-à-dire après huit ans cède la présidence de la commission de l’Union africaine au diplomate Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf.

L’actuel ministre des Affaires étrangères de Djibouti  prendra ses fonctions le  le 15 mars prochain.

Ce renouvèlement de la direction de l’organisation continentale marque-t-il un air de renouveau ? Rien n’est moins sûr. Pour le président Tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, « Nous ne devons plus accepter que nos politiques soient dictées et nos décisions soient influencées et que nos ressources soient exploitées au profit des autres… et refuser toute ingérence dans nos affaires intérieures ».  Cet élan panafricaniste est loin de cadrer avec la réalité de populations africaines. Chaque jour, les faits apportent un cinglant démenti à ces envolées auxquels les populations ne croient guère.

L’organisation est trop critiquée pour son impuissance face aux conflits. Plusieurs défis en concertation avec les partenaires sont à relever afin de permettre l’UA de propulser le continent mais aussi chercher à accélérer la réalisation des objectifs du plan décennal de l’agenda 2063 relatif à la paix, la sécurité et à la zone de libre-échange (ZLECAF). Mais pour les africains est ce que les nouveaux leaders  pourront relever ces grands défis qui les mettent tous au-devant. Car la crise Soudanaise après deux ans persiste, en  Libye la situation s’enlise et en RDC avec l’infiltration du M23 à l’Est du pays sous l’influence du Rwanda de Paul Kagamé on risque une nouvelle crise régionale.  C’est au pied de ce mur que les africains attendent les maçons Lorenco et Youssouf.