La performance des projets de la Banque mondiale à l’examen
La Banque mondiale organise du 29 au 30 janvier 2018, en partenariat avec le ministère de l’Economie et de la planification du développement, la revue de la performance des projets qu’elle finance au Tchad. Cet atelier est placé sous le thème : « améliorer les performances des projets pour un meilleur impact sur les bénéficiaires ».
Le ministre de l’économie et de la planification, du développement, Issa Doubragne a ouvert la réunion en présence des ministres, chefs des départements bénéficiaires à savoir Aziz Mahamat Saleh de la santé publique, Youssouf Abbassalah des mines et développement industriel, Amina Kodjyana de l’action sociale, Assaïd Gamar Sileck de l’agriculture et Madeleine Alingué des postes, technologies de l’information et de la communication, porte-parole du gouvernement. Le portefeuille de la Banque mondiale au Tchad, compte actuellement dix projets actifs dont six nationaux et quatre régionaux.
Le ministre de l’économie et de la planification, Issa Doubragne trouve que l’exécution du portefeuille de la Banque mondiale a été jugé insatisfaisante du fait du faible taux de décaissement des projets en cours d’exécution. « Cette performance peut s’analyser à travers le taux de décaissement des projets, qui reste relativement faible (6,8%) pour les projets nationaux et 6,6%¨pour les régionaux pour un objectif minimal du pays fixé à 19%. Cette revue nous permettra de suivre, d’évaluer les différentes opérations, de faire le bilan critique des activités, d’identifier les difficultés, de proposer des mesures idoines pouvant améliorer la qualité de nos programmes et projets », indique-t-il.
Les participants mettront la lumière sur les bonnes pratiques, les innovantes et les expériences réussies, dans la mise en œuvre des projets pour augmenter les performances.
« Les deux jours de travaux permettront aux participants d’examiner les conditions spécifiques d’exécution des différents projets et de faire des recommandations pertinentes à l’endroit des autorités compétentes et de notre partenaire afin d’assurer le bien-être à la population », conclut le ministre.
« Le portefeuille a connu une évolution exponentielle depuis le lancement du CPF (partenaire-pays) », déclare François Nankobogo, représentant résident de la Banque mondiale au Tchad. Il justifie qu’au jour d’aujourd’hui, l’engagement total de son institution est de 268,7 million USD soit 158 milliards de FCFA repartis en 83 milliards de Fcfa pour 6 projets nationaux et 75 milliards de FCA pour 4 projets régionaux (Cemac).
« Dans cette optique, nous entendons à travers ces travaux de la revue du portefeuille, sensibiliser les différents acteurs sur le bien fondé de la mise en œuvre efficace des projets et du programme de la Banque mondiale de manière générale, en vue d’en accroitre la performance et l’impact sur les bénéficiaires et contribuant ainsi aux objectifs économiques et sociaux du gouvernement », prévoit le représentant. « Toutes les contraintes éventuelles qui existent en amont des projets seront discutées et des solutions concrètes seront proposées pour améliorer la performance des projets au Tchad », poursuit-il. Parmi les projets prioritaires que la Bm s’attelle à financer dans l’immédiat figurent en bonne place le renforcement des capacités humaines en ressources agricoles, la réduction de la vulnérabilité (réduction de la malnutrition), l’enseignement de base, l’accès à l’énergie, la sécurité. Une attention particulière concernera le déplacement forcé eu égard à la forte densité des réfugiés.
Guidjindandi Djono