Rays Kim « La situation que nous traversons actuellement m’oblige à prendre position »
L’artiste musicien Djasrabé Kimassoum Yilmian alias Rays Kim et quelques membres des organisations de la société ont organisé une conférence de presse ce lundi 29 janvier 2018 à la maison des médias du Tchad pour lancer l’appel à une mobilisation citoyenne de lutte contre le régime en place. Des stratégies seront élaborées pour définir la marche à suivre dans les jours à venir.
Selon l’artiste Rays Kim, ‘’le Bunda boss’’, au 21eme siècle, les Tchadiens n’ont pas le droit d’exprimer leur mécontentement malgré les mesures impopulaires du gouvernement. « En tant qu’artiste, porte-parole des sans voix, j’ai une lourde responsabilité envers les Tchadiens, celle de ne pas me taire quant aux violations quotidiennes de ses droits par un pouvoir aux abois », précise-t-il.
Selon Rays Kim, les artistes doivent s’affirmer et arrêter d’être passif. « La situation que nous traversons actuellement m’oblige à prendre position et je suis dans le champ des opprimés comme je l’ai toujours été et j’invite collègues à faire autant », ajoute-t-il.
L’artiste comédien Mbaïnodjiel Neldé Calvin, alias Djigri Parterre qui a assisté à la conférence de presse, les jeunes tchadiens n’ont que le passé en rêve. « Nous parlons toujours de Thomas Sankara et de Patrick Lumumba comme nos modèles mais nous ne voulons pas nous battre comme eux. Il est temps pour nous de nous ranger du côté de l’histoire positif de notre pays que de rester bras croiser », renchérit-il. « Peut-on continuer à rester motus, bouche cousue et laisser faire un régime qui n’écoute pas son peuple ? Je pense qu’on faire un art qui honore notre peuple », complète-t-il.
Le ‘’Bunda boys’’ appelle le peuple tchadien à rester mobilisé pour répondre à tous les mots d’ordre qui seront lancés dans les jours à venir. « La liberté s’arrache au prix d’une lutte dit-on, alors, le peuple tchadien, ta liberté naitra de ton courage ! », assure-t-il.
Cette conférence a réuni une trentaine d’artistes et plusieurs leaders de la société civile notamment le porte-parole du collectif tchadien contre la vie chère, Williams Ngargoto, le secrétaire général de la convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme Mahamat Nour Ibedou et le 2eme porte parole du mouvement citoyen Iyina, Kembaye Dida Alain.
Stanyslas Asnan