Par une conférence de presse conjointe, animée le 28 décembre 2024, par le chargé de programme senior de Swissaid, Nadjitambaye Nelngar Maxime et le Directeur d’Inades formation et secrétaire technique de la plateforme d’échanges et de promotion de l’agriculture familiale au Tchad (Pepaf-Tchad), Togueyam Ivère, la grande campagne de sensibilisation sur la résilience des systèmes semenciers paysans au Tchad est lancée.
Placée sous le thème : « ma semence, mon identité, pour une sécurité alimentaire durable », cette grande campagne de sensibilisation sur la résilience des systèmes semenciers paysans au Tchad plaide la préservation de la biodiversité à l’avenir de l’agriculture et l’alimentation.
C’est dans le cadre du projet Crops4hd que compte 4 pays africains dont le Tchad que, cette grande campagne de sensibilisation sur les semences paysannes est lancée, a souligné le Directeur d’Inades formation et secrétaire technique de la plateforme d’échanges et de promotion de l’agriculture familiale au Tchad (Pepaf-Tchad), Togueyam Ivère. Il ajoute que, le projet Crops4hd est centré sur 3 axes. « La production (push), le marché (pull) et le plaidoyer politique (policy) ». Il poursuit que, la mise en œuvre de ce dernier volet policy incombe à Afsa à travers les partenaires locaux dans chaque pays zone du projet. « Au Tchad, la plateforme Pepaf est le principal partenaire national de mise en œuvre de ce volet plaidoyer politique de ce projet », précise-t-il avant d’ajouter que l’axe plaidoyer politique lancé en 2021 s’était fixé 3 objectifs qui est de susciter la révision de la loi 16/Pr/2016 relative aux semences, produire des évidences à des fins du plaidoyer politique et assurer la mobilisation sociale pour la mise en œuvre et l’amélioration de la prise en compte des systèmes semenciers paysans.
Au Tchad, les semences paysannes étaient l’une des principales sources de production pour les cultures vivrières, a indiqué le chargé de programme senior de Swissaid, Nadjitambaye Nelngar Maxime. Pour lui, différentes études conduites par l’État et ses partenaires sur de espèces de variétés ont démontré que plus de 95% des producteurs agricoles utilisent les semences paysannes (Dsp 2015).
Il ajoute que, 4 semences ont fait l’objet d’études par le Swissaid et la Pepaf. « Le sorgho rouge Galiana neka localisé à Moulkou, le riz de Dobara dans le Logone occidental, la laitue Djoro de Gaoui et la légendaire semence d’oignon d’Abéché sont des semences à promouvoir, à valoriser et à préserver », plaide-t-il.
Nadjitambaye Nelngar Maxime conclut que, si aujourd’hui le pays possède une telle diversité de cultures vivrières et autres plantes, c’est grâce aux communautés agricoles locales qui collectent, conservent, développent et échangent des semences depuis des décennies.
Lobey Bab Sidick