Societé

La Journée de la femme rurale célébrée en différé à Arada

La Journée de la femme rurale célébrée en différé à Arada 1

Le 15 octobre, le monde commémore la journée Mondiale de la femme rurale. Pour l’édition de 2024, Arada, département d’Albher, province de Wadi Fira est à l’honneur en différée ce 20 novembre grâce au projet Albia financé par la Banque mondial sous le thème : « l’autonomisation de la femme rurale, au cœur du projet de société du Président de la République ».

Elle a pour but de célébrer les contributions des femmes vivant en milieu rural, de sensibiliser sur leurs défis et de promouvoir l’égalité de genre. Au Tchad, cette journée se veut aussi une possibilité d’acquérir et de partager des expériences avec les bénéficiaires des différents hots pots selon les organisateurs. Elle est l’occasion de célébrer le rôle décisif joué par celles-ci en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. Car l’accès des femmes et filles rurales aux moyens de production, services publics, tels que l’éducation et la santé aux infrastructures comme l’eau, et les services d’assainissement reste inférieur à celui des hommes. La commémoration de la journée est dédiée aussi aux expositions des produits locaux transformés.

De façon opérationnelle sur place, les partages d’expériences, des débats, des expositions ainsi, les participants vont assister aux séances de transformation des produits locaux et la conservation des produits.

Selon la représentante du projet Albia, Maipa Dehainsala, spécialiste en Communication engagement citoyen, les femmes rurales au Tchad rencontrent de nombreux obstacles malgré leur apport dans l’économie tchadienne : « Leur accès aux ressources et aux services est souvent entravé par des inégalités persistantes. Le manque d’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux infrastructures essentielles, telles que l’eau et l’assainissement, compromet non seulement leur bien-être, mais également celui de leurs familles. Il est évident que sans ces éléments fondamentaux, leur épanouissement et leur pleine contribution à la société sont gravement limités » martèle-t-elle.

Pour la représentante du projet, il faut être aux côtés de ces femmes. « Nous organiserons des formations pratiques axées sur la production agricole, la gestion du bétail et la transformation de produits locaux. Ces compétences permettront aux femmes de diversifier leurs revenus et d’améliorer la sécurité alimentaire au sein de leurs familles », ajoute-t-elle.

Le Préfet du Département d’Arada, Tahir Adoum qui a présidé cette journée, a indiqué que les femmes rurales sont souvent victimes des inégalités d’accès aux ressources et aux services essentiels. « Elles ont moins d’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux infrastructures comme l’eau et l’assainissement. Ces lacunes compromettent non seulement leur bien-être, mais aussi celui de leurs familles et de leurs communautés ».

Le préfet d’Arada a saisi l’occasion pour encourager ces femmes à pérenniser leurs différentes activités via les réseaux : « Cette journée est aussi l’occasion de favoriser le réseautage entre femmes de différentes hotpots à savoir Salal, Kouba Olanga, Djedaa, Kalait et Djedda. En unissant nos forces et en partageant nos expériences, nous renforçons notre solidarité et notre capacité d’action collective », conclut-il.