Le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères, des tchadiens de l’étranger et de la coopération internationale, Abderaman Koulamallah a été interpellé le mercredi 20 novembre 2024 par le Conseil national de transition, sur les conditions de vie des tchadiens à l’étranger.
C’est conseiller national, Kosmadji Merci qui a introduit cette question orale avec débat. Pour lui, il n’est un secret pour le tchadien lambda que nos compatriotes vivant dans les pays étrangers éprouvent d’énormes difficultés quant à leur circulation et leur intégration. « Qu’il soit en Europe, au Moyen-Orient, aux Maghreb ou en Afrique subsaharienne, les étudiants, les hommes d’affaires, les pèlerins et les autres ressortissants tchadiens sont très mal accueillis. Ils font l’objet d’exploitation abusive, de fausse accusation, d’arrestation arbitraire, de traitement dégradant et inhumain et pi encore, d’assassinat », introduit Kosmadji Merci.
Quelles sont les mesures préventives contre les maux qui pourraient mettre à mal, la vie des Tchadiens qui se trouvent sur le sol étranger ? Est-ce-que l’intégration sous régionale est effective dans le Zone Cemac en ce qui est de la libre circulation de personnes et de leurs biens ? Quelles sont les contraintes qui font que vous ne soyez pas toujours prompt dans la résolution des problèmes d’ordre diplomatique que rencontre le pays ? Quelle action êtes-vous en train de mener pour élucider le cas des tchadiens qui sont en prison, qui sont tués et portés disparus dans les pays étrangers ? telles sont les questions portées par le conseiller, Kosmadji Merci à l’attention du ministre des affaires étrangères.
Dans ses réponses, le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères, des tchadiens de l’étranger et de la coopération internationale, Abderaman Koulamallah estime que les tchadiens vivant à l’étranger sont, soit victimes des exactions des forces de l’ordre sur place, soit ces tchadiens eux-mêmes ne respectent pas les lois et règlements des pays d’accueil. « Ceux qui sont arrêtés ont, pour la plupart, commis des délits sur le plan pénal. Il y a beaucoup de Tchadiens sont arrêtés pour trafic des stupéfiants et trafic de personne », affirme le chef de la diplomatie tchadienne pour qui, dans ces genres de situation, son ministère à travers les ambassades applique l’article 60 de la convention de Vienne qui permet d’apporter une assistance consulaire. Cet article « permet à notre ambassade ou consulat d’aller voir si les droits de la personne arrêtée sont respectés. Nous avertissons sa famille et si elle n’a pas les moyens de lui prendre un avocat, consigne a été donné à nos ambassades de prendre en charge les frais d’avocat », informe Abderaman Koulamallah. Sur les cas d’assassinats répétitifs des tchadiens à l’étranger, le ministre d’Etat s’en remet aux conclusions des enquêtes en cours dans les différents pays.
Le ministre des affaires étrangères, des tchadiens de l’étranger et de la coopération internationale, Abderaman Koulamallah déplore le fait que les tchadiens vivants à l’étranger ne s’enregistrent pas dans les ambassades et consulats. Par rapport à la libre circulation dans la zone Cemac, le ministre affirme que celle-ci n’est pas effective.