A N’Djamena, la capitale tchadienne, sur plusieurs axes, les nids de poule ont substitué le bitume ce qui fait que se déplacer avec un engin est devenu une réelle bataille.
Ce lundi matin sur l’avenue Matias Ngarteri communément appelée axe Ca7, une fois traversé le marché “ Taradona”, chaque conducteur se trouve face à un dilemme bien connu des habitués , ralentir ou risquer de faire un accident dans ces nids de poule béantes qui divisent la voie . « C’est déplorable que dans une ville comme N’Djamena où nous payons les impôts, on se retrouve au garage chaque jour avec nos engins à cause du mauvais état de la route. C’est un calvaire qui dure depuis un certain temps, il faut vraiment que la situation change», lance un automobiliste. « Ces nids de poule provoquent des secousses interminables le long du trajet. Quand tu rentre le soir à la maison après le travail, tu n’arrive même pas à bien dormir tellement tes bras te font mal. C’est comme si on t’avais agresser », se plaint Alladoum conducteur de moto taxi.
La situation est encore plus critique sur l’avenue du 10 octobre si nous quittons du rondpoint jusqu’au marché de Dembe et, sur l’avenue Charles de Gaulle dans le 6ème arrondissement . Au milieu de ces voies, des creux énormes paralysent la circulation. Les nids de poule se sont transformés en nids d’éléphant infligeant un calvaire aux usagers. « Nos engins s’anéantissent sur ces pavés disséqués. Nous avons les pneus qui se percent, des cardans qui se cassent, des amortisseurs qui se gâtent presque chaque fois. Ça choque mais que faire. On se demande si ce pays est vraiment dirigé », déplore Hassan conducteur de taxi.
Sur ces avenues, le calvaire provoque des engueulades sur le trottoir. Chacun est obligé de forcer le passage. « C’est la catastrophe ici, surtout aux heures de pointe. Avec ces trous qui jonchent la voie, la circulation n’est pas fluide. il y’a des bouchons d’au moins 30 minutes parce que personne ne veut céder le passage à l’autre et parfois il y’a des accidents graves qui se produisent » témoigne Madjinadoum commerçante au marché de Dembé.
Que ce soit sur l’échangeur de Tacha Moussouro jusqu’au rondpoint Goudji dans le 10ème arrondissement où encore, sur l’axe rondpoint Sesebane jusqu’à l’intersection “patte d’oie ” de Chari Lagouna dans le 2ème arrondissement de la ville de NDjamena , le constat est le même : les routes sont dans un état de dégradation critique. « Partout où tu passes à N’Djamena , tu vas toujours rencontrer ce genre de problème. On ne sait même plus comment faire. Les routes secondaires qui peuvent nous aider à circuler normalement sont carrément foutues » se désole Jonathan , résidant le quartier Farcha.
Très en colère les usagers se demandent à quant la fin du calvaire et, lancent un cri d’alarme à l’endroit du Gouvernement afin qu’il prend des mesures urgentes.
Kedaï Edith