Santé

Santé : la difficile prise en charge des maladies mentales au Tchad

Santé : la difficile prise en charge des maladies mentales au Tchad 1

Ce  jeudi 10 octobre c’est la journée internationale de la santé mentale . Au Tchad , comme à travers le monde, cette journée se célèbre cette année sous le thème« La santé mentale au travail » et sera l’occasion  pour rappeler à chacun l’importance de prendre soin de soi et d’invoquer l’urgence d’agir pour que chaque personne ait accès à des outils de prévention, mais aussi à des soins adéquats.

Selon des chiffres de l’organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression et plus de 260 millions présentent des troubles de l’anxiété. Ces problèmes de santé auraient un impact économique important estimé à mille milliards de dollars par an en perte de productivité.

Au Tchad le constat est saisissant, en 2023,  487 cas de schizophrénie ; 232 cas de bouffée délirante aiguë ; 240 cas de dépressions ; 151 cas d’épilepsie ; 101 cas d’oligodemence ; 106 de psychose maniaco dépressive ; 19 cas de névrose ; 10 cas de confusion mentale et 264 autres cas ont été enregistrés.

Malgré la clarté de la situation, la santé mentale est à la traîne au Tchad , souffrant de plusieurs maux. A ce jour, il n’existe pas une législation en matière de santé mentale de  plus, le pays est dépourvu d’un système sanitaire capable de fournir une assistance appropriée.

Le manque de personnel médical formé à la psychiatrie, des infrastructures adaptées, des médicaments accessibles et peu coûteux et  de communication sur les maladies mentales,sont tout autant de freins à surmonter au Tchad .  En outre, la santé mentale reste toujours un sujet tabou dans nos   communautés ce qui explique la stigmatisation, le rejet et l’abandon des personnes atteintes de troubles mentaux.

Face à cet  état des lieux pessimiste vis-à-vis de la situation de la prise en charge de la santé mentale,  il est plus que urgent de créer des initiatives pour pallier les faiblesses du système hospitalier. Par ailleurs , il faut  un meilleur cadre juridique et institutionnel à travers la reconnaissance de la santé mentale comme un défi de développement, au même titre que les maladies physiques et notamment approfondir la formation de tous les professionnels de santé sur la compréhension de la santé mentale dans le cadre d’une politique préventive de lutte contre les maladies mentaux .

Kedaï Edith