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Les magistrats en appellent au président Deby pour renouveler leur conseil supérieur

Les magistrats en appellent au président Deby pour renouveler leur conseil supérieur 1

Les magistrats en appellent au président Deby pour renouveler leur conseil supérieur

Le président du syndicat national des magistrats du Tchad (Smt) Allaraketé Sanengar et son secrétaire général, Djonga Arafi ont fait un point de presse au palais de la justice ce samedi 16 décembre 2017 pour demander le renouvellement du conseil supérieur de la magistrature dont le mandat a pris fin depuis novembre 2016.

Après plusieurs tentatives sans succès auprès de la tutelle pour organiser sur leur propre fonds, les élections pour le renouvellement de leur conseil supérieur dont le mandat a pris fin depuis novembre 2016, les magistrats tchadiens en appellent au président Deby en tant que garant des institutions de la République pour régulariser cette situation. « Sur les différentes revendications lors de notre grève du mois dernier, nous avons exigé le renouvellement du conseil. Ce point a attiré l’attention du chef de l’Etat qui, par voix du chef du chef du gouvernement a instruit les ministres de la justice et des finances pour organiser ces élections. Malheureusement, les deux ministres ont foulés au pied ces instructions du chef de l’Etat », informe le président du syndicat des magistrats du Tchad. Selon lui, le syndicat a fait des démarches auprès ministre de tutelle pour voir ce qui bloque ces renouvellements. « On nous informe que le ministère n’est à mesure de trouver 3.000.000 fcfa pour organiser ces élections. Le syndicat a décidé de décaisser cette somme en vue d’organiser les élections. Malgré cette offre des magistrats, le ministère n’a pas donné suite à notre démarche », explique-t-il.

 

Pour le président, lors de la convocation du Sg du Smt Djonga Arafa, la défense a soulevé illégitimité de ce conseil qui a renvoyé cette affaire en délibéré pour le 03 janvier. « Nous attendons cette date pour que le conseil nous dise s’il est légitime ou non mais à la stupéfaction générale, il est convoqué avant-hier pour procéder aux nominations des magistrats. Il s’agit d’un coup de force juridico-judiciaire  que nous dénonçons », ajoute-t-il. Pour Allaraketé Sanengar, le conseil veut à travers ces nominations créer la division entre les magistrats, donner une certaine validation à son mandat et siéger sur le dossier du Sg pour lui couper la tête. « Nous demandons au chef de l’Etat en sa qualité de garant des institutions de la république, garant de la magistrature et président du conseil supérieur de la magistrature de regarder cette situation et de ne pas permettre qu’un groupe d’individus puissent prendre ainsi otage la justice », complète-t-il.

Selon les textes régissant le conseil supérieur de la magistrature, trois mois plutôt ou un mois plus tard avant la fin de leur mandat, il est procédé au remplacement des membres du conseil supérieur de la magistrature. Ces membres conservent leur mandat jusqu’à l’installation des nouveaux membres élus.

 

Stanyslas Asnan