N’Djamena la capitale tchadienne est confrontée à l’insalubrité. Une condition ayant de nombreuses conséquences sur les habitants surtout en cette saison pluvieuse.
Sous cette matinée humide du mercredi 10 juillet 2024, au quartier Chagoua dans la commune du 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena, une ménagère sortie de sa concession , vêtue d’une robe noire, tenant en main un grand plateau contenant des ordures ménagères se dirige vers une voie publique . Elle regarde furtivement de gauche à droite avant de déverser le contenu de son plateau sur la voie.
Un peu plus loin, sur une autre voie , trottoir et chaussée sont absorbés par un amas de détritus . Impossible aux automobilistes et aux piétons de se mouvoir. « Merde quelle souffrance. Votre N’Djamena ci, c’est pas la peine. Tout l’environnement est pollué », s’exclame une dame en se pinçant le nez à cause de l’odeur qui empeste l’atmosphère. « Les odeurs vont nous causer des maladies. On n’arrive même plus à respiré », ajoute une autre.
Au quartier Ambassatna dans le 4ème arrondissement le constat est le même , sur une ruelle en face d’une concession, un tas d’immondice déposée prouve que les entreprises chargées de la collecte des déchets ont cessé de faire des tournées. « Les odeurs sont insupportables et encore en cette saison pluvieuse on arrive à peine à respirer. Et les moustiques n’en parlons pas », déplore Chantal avant d’interpeller la mairie afin qu’elle fasse son travail. « Les taxes que la mairie prélève chez les commerçants et autres, ne sont-elles pas suffisantes pour qu’elle l’utilise équitablement dans les dépenses publiques ? », s’interroge-t-elle.
Si pour beaucoup les autorités communales sont responsables de l’insalubrité de la ville, d’autres par contre pointent du doigt l’incivisme des populations. « Nous avons tous cette responsabilité de rendre notre environnement propre. Le travail de la mairie est parfois freiné par les actes d’incivismes de certains de nos concitoyens. Parfois, quand une équipe de la mairie vient nettoyer un endroit à peine cet équipe se retire que l’endroit est de nouveau envahi par des ordures. Il faut que cela change », affirme un habitant du quartier Dembe.
Kaki Azina Hélène , stagiaire.