Briefing du système des nations unies sur la malnutrition
Le système des nations unies en partenariat avec le ministère de la santé publique a fait un briefing ce jeudi 14 décembre 2017 à l’amphithéâtre de la faculté de médecine pour attirer l’attention des donateurs et du grand public sur la situation nutritionnelle.
La situation nutritionnelle et alimentaire se détériore au jour le jour dans notre pays. Le taux de malnutrition aiguë des enfants de moins de 5 ans pour le Tchad est de 13,9% soit deux points de plus que celui de 2016 et dépasse le seuil d’urgence qui est de 15% dans 12 des 23 régions selon le rapport Smart de 2017.
Appréhender la gravité de la situation actuelle et ses implications est le centre d’intérêt de ce briefing. Selon Mari Ellen Mcgroat, cette persistance est liée à plusieurs facteurs « Cette aggravation est liée à de multiples facteurs à la fois structurels et conjoncturels : La pluviométrie inégale, conséquence du changement climatique qui a entrainé une mauvaise production dans certaines zones du sahel ,les mauvaises pratiques nutritionnelles pour les nourrissons et jeunes enfants, la conjoncture économique difficile qui réduit en baisse le pouvoir d’achat d’une bonne partie de la population sont aussi les causes de la malnutrition», précise-t-elle.
Pour elle, la malnutrition a lourdement affecté le produit interieur brut du pays. « Chaque année le Tchad perd 9,5% de son PIB à cause de la malnutrition chez les enfants soit plus de 575 milliards de Fcfa en 2012 », relève-t-elle. « Nous devons doubler d’effort et agir avant la situation ne s’aggrave encore plus » poursuit-elle.
Pour le Directeur général adjoint des activités sanitaires, Mahamat Hamit Ahmat, les efforts sont en train d’être fait mais il se dit surpris de voir les vivres destinés aux malnutris sur les marchés. « Le gouvernement ne cesse de conjuguer des efforts dans le domaine de la malnutrition. Malheureusement les dons destinés aux malades se retrouvent sur nos marchés. J’attire l’attention de ces personnes mal intentionnées qui ne visent que leurs intérêts de ne plus se comporter de cette manière », prévient-il.
Kossi Eric, stagiaire