Revue de la semaine du 28 novembre au 3 décembre 2017
« Laoukein libre ! », s’exclame N’Djamena Bi-Hebdo. « Le procès de la forfaiture judiciaire », qualifie-t-il. « Le juge correctionnel de Moundou a ordonné, la semaine dernière, la mise en liberté d’office de l’ex-maire de la capitale économique et de ses deux collaborateurs, se basant sur les nombreuses irrégularités ayant émaillé la procédure .Les avocats de Laoukein et consorts viennent de donner le ton que leurs clients font l’objet d’un procès politique.
Pour corroborer leur thèse, ils se fondent sur plusieurs éléments à savoir un rapport nul, un juge d’instruction incompétent », informe N’Djamena Bi hebdo. C’est un « cinéma judiciaire », affirme-t-il. Pour le Tri mensuel Abba Garde, c’est une « Victoire sur l’arbitraire ». Car, « Malgré l’entêtement du procureur de la République, Laoukein a été libéré le lendemain. C’est donc une victoire sur l’arbitraire. Mais les forces obscures peuvent toujours rebondir. Il faut s’y attendre », prévient Abba garde.
« Le « cancer » a atteint la tête», à lire à la Une de L’Observateur. « Accusé d’avoir reçu des pots-de-vin en 2014 des mains de la compagnie chinoise d’exploitation du pétrole(CNPC), le Président Déby est une fois de plus mis en difficulté par les Etats- Unis. Et, pour amuser la galerie, ses proches exigent « une excuse publique »du Président américain, Donald Trump. Comme on a coutume de le dire : « le poisson pourrit toujours par la tête », le cancer, pardon, la corruption a cette fois-ci atteint la tête du Tchad », relève L’obs. « L’homme des gains sordides » souligne de son côte N’Djamena Bi-Hebdo. « Qui est ce président de la république dont on ne révèle jamais les cas de corruption, clientélisme politique, détournement… sans évoquer son nom ? » se demande N’Djamena Bi Hebdo. « Ce n’est pas une première accusation que l’on porte contre le régime de Déby et c’est fois-ci, c’est lui-même que le doigt accusateur est pointé. Même si certains vivent dans l’opulence grâce aux pots de vin, ils doivent garder leur calme et laisser la Justice faire son travail », conseille L’Observateur. « Tentative de coup d’Etat », alerte Abba Garde à la Une sa parution numéro 187. Pour le journal, « Coup d’Etat contre Déby : Mahamat Digadimbaye et Bachir dévoilent leur vrai visage ». Lors d’une manifestation en soutien au Président tchadien accusé de corruption par la justice américaine, le président de la coalition « Touches pas à mes acquis », Mahamat Digadimbaye et ses ouailles ont posé des actes anti-américains qui frisent la barbarie. Cette manifestation en dit long sur les intentions cachées des organisateurs, commente Abba Garde.
« Sabre maintient la stratégie de soulèvement », lance le journal Abba garde. Alors que les Tchadiens s’attendent à ce que dans son rapport final, le comité technique puisse revoir le découpage administratif très contesté, rien n’a été fait dans ce sens. Abdoulaye Sabre aurait imposé son véto. Mais pour le quotidien Le Progrès numéro 4722, « Le forum des réformes est projeté pour février. Septennat, sénat, 12 provinces, 2 ordres juridictionnels……à examiner ».
« Démis du gouvernement, Christian Georges et Banata Tchalet partent tête haute », estime le Tri mensuel Abba garde. Selon le journal, le 21 novembre 2017, le ministre des finances Christian Georges et sa secrétaire d’Etat Banata Tchalet Sow ont été limogés. « Ce départ du gouvernement fait suite à un conflit avec le subordonné, le Trésorier Payeur General, Adama Souleymane qui s’est avéré plus puissant qu’eux. « Les deux têtes du ministère des Finances auraient informé la présidence de l’insubordination de leur collaborateur TPG (ndlr). Christian Diguimbaye a suspendu Adama Souleymane de ses fonctions. Mais le TPG bénéficient du soutien des généraux qui ergotent autour du président Déby.ces derniers auraient plaidé pour lui. C’est ainsi que le Président de la République aurait instruit le Premier ministre de le faire réhabiliter. Désavoué, Diguimbaye a tranché : c’est lui ou c’est le TPG », explique Abba Garde. « Beaucoup de Tchadiens saluent leur décision de sortir dignement que de se faire infliger toutes les humiliations, comme le font beaucoup de cadres, afin de conserver leurs strapontins », rapporte le journal Abba Garde. « Christian et Banata ont fait preuve de courage », renchérit L’observateur Considéré comme celui qui allait redresser l’économie tchadienne, avec sa rigueur dans la gestion, Christian Georges Diguimbaye, le ministre des finances et du budget, est désormais ex-ministre, parce qu’il a « démissionné »lui et sa secrétaire d’Etat,Banata Tchalé Sow, du navire de Pahimi Padacké Albert en naufrage, note L’Obs.
Nénodji Bétouloum, stagiaire