Revue de presse de la semaine du 20 au 27 novembre 2017
« Retour à la terre pour relancer l’économie : Les Jérémiades de Deby ! », s’exclame L’Observateur. « Augmenter, augmenter, toujours augmenter », pour L’Observateur, « c’est bien le président Deby c’est bien le Président Deby qui est entrain de jérémiader sans fin sur la crise et ses ennuis, sur les ondes des médias nationaux, demandant aux Tchadiens de retourner à la terre et à l’élevage, en oubliant le pétrole qui est jusqu’aujourd’hui considéré comme son bien personnel et celui de ses proches », martèle-t-il.
«Deby face aux conséquences de ses ‘’débyneries’’ », qualifie N’Djaména Bi-Hebdo. Pour le Bi-Hebdo, « les partenaires financiers du Tchad rechignent à rouvrir les robinets à cause de Glencore, les caisses de l’Etat tchadien risquent d’être vides d’ici peu et à l’horizon la grogne sociale prend de l’ampleur ». Entretemps, « le président de la République qui nous fait payer les conséquences de ses décisions irréfléchies, brandit un retour dans le passé et à la terre », renchérit N’Djaména Bi-Hebdo.
« Deby doit s’expliquer », interpelle Le Pays à sa Une. « Cité dans une affaire de pots de vin que lui aurait remis l’ancien ministre des affaires étrangères sénégalais, Cheikh Tidiane Gadio, le chef de l’Etat qui juré de défendre la patrie et son honneur est obligé de se prononcer », ceci pour « son image et celle du pays, trop écorée par des scandales à répétition », conseille Le Pays.
Le Sahel s’interroge pour sa part sur le silence des opposants démocratiques. « Où sont-ils passés ? » car, « après l’ardeur et forte ambiance pendant la dernière élection présidentielle, les partis et autres regroupements politiques sont entrés en hibernation », même les cadres neutres pour le dialogue, « le Cadre National de Dialogue Politique(Cndp), censé regrouper Majorité et Opposition, fonctionne au ralenti », remarque pour sa part l’hebdomadaire.
« La fédération, une menace contre l’unité nationale ? », s’interroge Le Pays. Puisqu’en tirant les conséquences de la décentralisation, le candidat de l’Alliance présidentielle, Idriss Deby Itno a promis en 2016 de faire du Tchad un Etat fédéral. « Mais l’annonce a fait de vague en milieu politique et société civile », estime Le Pays. Car, « les études menées par le comité interministériel chargé de réforme mis en place par le gouvernement et celles de la société, concluent que la fédération est une menace contre l’unité et la solidarité nationale. Quels enjeux s’en dégagent-ils ? », s’interroge Le Pays. « Réformes institutionnelles : Course effrénée du pouvoir », juge L’Observateur. « Après avoir préparé l’esprit des Tchadiens pour la tenue des assises sur les réformes institutionnelles en organisant des fausses concertations, le pouvoir voit déjà loin », c’est pourquoi indique l’hebdo. « Il se lance dans une dans une campagne référendaire qui ne dit pas son nom ».
« Grogne sociale : Des grèves en cascades se dessinent à l’horizon », prévoit L’Observateur. « La tempête déclenchée par les revendications salariales et autres s’annoncent dévastatrice en cette fin d’année pour le gouvernement de Pahimi Padacké Albert ». Pour le Journal, vue les menaces et les préavis de grèves, « l’on craint que l’ensemble de l’administration tchadienne ne soit paralysée à nouveau, comme ce fut le cas de l’année passée », s’inquiète Le Journal. Inquiétude partage par Bi-Hebdo, qui indique « La Plateforme syndicale revient à la charge ». Pour N’Djaména Bi-Hebdo, au cours d’une conférence tenue le samedi 18 novembre, « La Plateforme syndicale resurgit et proteste contre les propos du Président-fondateur du MPS, Deby Itno, face aux commerçants de son parti à la clôture de leur assemblée générale ». La crise sociale « les fonctionnaires attendent Deby au tournant », ajoute L’Observateur. « La Plateforme syndicale revendicative constituée de l’Union des syndicats du Tchad(Ust), la confédération indépendante des syndicats du Tchad(Cist) et le syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (synecs) a animé le 18 novembre 2017, une conférence de presse, à la bourse du Travail relative à la déclaration du président de la république le 11 novembre courant », explique-t-il.
En réponse, les caisses de l’Etat ne sont pas encore au top, propose Le Sahel. C’est pourquoi, « la relance de l’économie, seule alternative contre la vie », pour le Journal, en marge de la 6eme Assemblée générale de l’union nationale des commerçants du Mouvement patriotique du salut ( Unc/Mps) ce 11 novembre, « le chef de l’Etat exhorte les Tchadiens à retourner vers la terre pour relancer l’économie du Tchad ». Les solutions à cette crise se cherchent, « les préférences se précisent pour le passage du brut nigérien par le territoire tchadien : L’oléoduc du Niger sera joint à celui de Doba-Kribi », informe Le Progrès. « Le ministre du pétrole et de l’Energie, maître Béchir Madet, réaffirme, par un point de presse, ce vendredi 17 novembre 2017, à son bureau, l’accord du gouvernement tchadien pour le passage du pipeline nigérien par le Tchad », lire sur les colonnes de Le Progrès N° 4717.
Limogeage au gouvernement de Pahimi, « Déby limoge Christian Diguimbaye et Bonata Tchalé », apprend Le Progrès. « Christian et Banata, les raisons de leur départ », précise Le Pays. « Ce qui devait arriver arriva. C’est ainsi que les observateurs avertis ont conclu mardi à l’annonce de la démission du ministre des finances et du budget, Christian Georges Ginguimbaye et sa secrétaire Mme Banata Tchalé Sow ». Le Pays d’ajouter que, « en conflit ouvert avec le trésorier payeur général, Souleyman Adama qui défié leur autorité, les deux ministres ont mis sur la balance leur démission qui a été remise samedi au chef du gouvernement comme annoncé par le site tchadantropus samedi dernier », explique Le Pays.
Doumtardome Lazare