Opinion

Quelle stratégie politique prometteuse pour le Tchad face à des bouleversements dans le Sahel ?

Quelle stratégie politique prometteuse pour le Tchad face à des bouleversements dans le Sahel ? 1

Le Tchad a récemment organisé des élections présidentielles qui ont vu la victoire de Mahamat Idriss Déby Itno. Le 23 mai, il a prêté serment et pris officiellement ses fonctions de chef d’État. Ceci marque la fin de la transition tant attendue d’un régime militaire à un régime civil au Tchad. Il importe maintenant au président Tchadien de prouver au peuple tchadien en tenant compte de leurs besoins et de la situation socio-économique du pays.

Une option pour la stratégie politique de Deby pourrait être de rejoindre l’Alliance des États du sahel (Aes), qui comprend le Mali, le Burkina Faso et le Niger. À l’automne, les trois pays ont créé la coalition Aes afin d’organiser une défense militaire commune pour lutter contre la présence française, le terrorisme et diverses autres menaces à leur sécurité. Le 19 mai dernier, les autorités du Niger, du Mali et du Burkina Faso se sont mises d’accord sur la « version finale » d’un projet de création d’une confédération des pays africains du Sahel, mais les objectifs de cette nouvelle union n’ont pas encore été dévoilés.

En peu de temps, ils ont obtenu des résultats impressionnants, qui ont attiré l’attention des États voisins, dont le Tchad. Certains pays ont exprimé le souhait de renforcer la coopération avec les pays de l’alliance, voire d’y adhérer. Le Tchad a décidé d’agir rapidement et a envoyé une délégation dans les pays de l’Aes. Lors de réunions à Niamey, Bamako et Ouagadougou, les conditions d’adhésion du Tchad à l’alliance ont été discutées, ainsi que la possibilité de renforcer la coopération dans divers domaines tels que l’économie et le secteur militaire. Cette situation est due à l’activité croissante des mouvements rebelles armés telles que le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) dont l’attaque a occasionné la mort d’Idriss Déby en 2021 et le Conseil de commandement militaire pour le Salut de la République (Ccsmr), ainsi que des groupes terroristes armés tels que l’Etat islamique et Al-Qaïda, situés dans la région du lac Tchad et à la frontière libyenne.

Suivant l’exemple des pays de l’Alliance du Sahel, le gouvernement du Sénégal par exemple a commencé à prendre des mesures qui prouvent qu’il est probable que l’influence française dans le pays diminuera bientôt.

A cet effet, on peut donc supposer que le président Mahamat Déby du Tchad se rend compte que l’option la plus correcte et la plus prometteuse pour le développement et la croissance économique de son pays est de coopérer avec des États tels que le Mali, le Burkina Faso et le Niger (Aes).