Investir dans l’alimentation, c’est lutter contre la migration
En l’instar des autres pays du monde, le Tchad célèbre ce lundi 16 octobre 2017 la journée mondiale de l’alimentation. Pour la Fao, la migration doit être un choix et non une contrainte.
Chaque année, la date 16 octobre est choisie pour la célébration de la journée mondiale de l’alimentation. Selon le représentant de la Fao au Tchad, Mohamadou Mansour N’diaye, le thème choisi cette année ‘’changeons l’avenir des migrations. Investissons dans la sécurité alimentaire et le développement rural’’ est en lien aux causes structurelles des vastes mouvements des populations de part le monde.
Pour lui, la migration qui est, depuis la nuit des temps, essentielle à l’histoire humaine et présentant des avantages économiques et culturels est devenue de nos jours une contrainte pour les populations. « Lorsque les gens migrent par nécessité, détresse et désespoir, instabilité politique, pauvreté, faim, dégradation de l’environnement et impacts du changement climatique, c’est une autre affaire ». En tant coprésident en 2018 du groupe mondial sur les migrations, la Fao plaidera afin que la migration soit le fruit d’un choix et non d’une mesure prise en dernier ressort. « La contribution des migrants au développement doit être reconnue et cultivée, les migrants font le pont entre leurs pays d’origine, de transit et de destination », assure-t-il.
Selon le ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles Asseid Gamar Sileck, la thématique choisie cette année ne laisse aucun pays indifférent. « La question de la migration dans son association avec le problème de la sécurité alimentaire et le développement rural est reconnue comme l’un des sujets les plus complexes de notre époque », estime-t-il. Pour lui, les décideurs publics sont confrontés aux défis multiples de répondre correctement aux besoins de base des migrants comme l’emploi et l’accès décent aux infrastructures de base.
Selon le rapport ‘’l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2017’’, le nombre de victimes de sous-alimentation dans le monde est à nouveau en hausse après avoir affiché un recul pendant des décennies : « 815 millions de personnes souffraient de la faim en 2016, soit 38 millions de plus qu’en 2015 (777millions)».
Stanyslas Asnan