Sur les tableaux d’affichages de cette station service du quartier Gassi dans le 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena ce samedi 17 février 2024, les nouveaux prix entrés en vigueur le 15 février dernier sont déjà placardés. les premiers automobilistes arrivés à la pompe l’ont ressenti. « Hier matin nous avons acheté le gasoil à 828 fcfa le litre à la pompe. Pour remplir mon réservoir il a fallu que j’ajoute près de 5000 fcfa à la somme que je dépensais auparavant. c’est vraiment très fort », déplore Khamis chauffeur de minibus.
La hausse du prix du carburant à la pompe complique la situation de Khamis et celle de plusieurs autres citoyens tchadiens. « On ne s’attendait pas vraiment à ça. Déjà que pour trouver même le carburant dans les stations-service de nos jours c’est pas facile et maintenant c’est cette décision qui tombe. Avec le pouvoir d’achat qui est déjà très bas, quand on se retrouve face à ce genre de décision, on ne sait plus quoi faire », lance un motocycliste.
Désormais à la pompe le super est à 730 fcfa le litre au lieu de 518 fcfa, soit une augmentation de 212 fcfa, le gasoil est désormais à 828 fcfa au lieu de 700 fcfa soit une hausse de 128 fcfa.
Avec cette augmentation, d’un côté les populations redoutent une possible augmentation du prix du transport et de l’autre les transporteurs perçoivent déjà un avenir difficile pour la profession. « Nous ne sommes pas d’accord avec cette décision , comme de nombreuses décisions antisociales prises dans ce pays sans qu’on nous consulte. Mais est-ce qu’on a vraiment le choix ? », fait savoir un « clandoman » . « Quand nous allons augmenter le prix du transport, nous allons perdre beaucoup de clients. Si ça continue nous allons tout laisser tomber et rester à la maison »,poursuit-il.
Notons que le gouvernement du Tchad à travers une note d’information a rassuré que, les bénéfices générés par cette augmentation seront utilisés pour soutenir les couches vulnérables et développer le secteur de l’énergie.
