A travers un point de presse tenu le mardi 16 janvier 2024, les leaders du Conseil démocratique révolutionnaire (Cdr) et de l’Union des forces et le développement fondamentale (Ufdd-F) décident de se retirer de la coalition Union des Forces de la Résistance (Ufr) de Timan Erdimi, 17 mois après l’accord de Doha.
Le Secrétaire général du Conseil démocratique révolutionnaire, Allamine Hidjazi et le responsable de l’Union des forces pour la démocratie et le développement fondamentale (Ufdd-F), Ali Adoum Mannany se sont relayés pour se prononcer de leur désengagement de l’Ufr de Timan Erdimi. Selon eux, la raison de cette prise de position est que depuis les négociations de Doha rien n’a filtré, «nous avons exprimé par correspondance nos inquiétudes par rapport à la considération de l’Ufr comme étant un regroupement des mouvements politico-militaires, mais malheureusement aucune suite n’a été donnée», expliquent-ils.
En effet, l’Ufr de Timan Erdimi est une union constituée de quatre mouvements à savoir (Rfc, le Cdr, l’Ufcd et l’Ufdd-F). « Préoccupés de l’aboutissement de ce processus de paix en cette période exceptionnelle (la transition) que traverse notre cher et beau pays le Tchad, nous avons accepté de regagner le pays pour que ce détail soit réglé sur place, hors, depuis notre retour au bercail, après notre engagement dans l’accord de paix de Doha et notre participation active au dialogue national inclusif et souverain (Dnis) ; les engagements et accords convenus pour la coalition et concernant notamment nos deux mouvements n’ont pas été respectées », déplorent-t-ils.
Devant cette situation inacceptable, selon eux, « les deux mouvements saisissent le président de la transition, le seul garant de l’accord de Doha de leur indignation et se réservent d’agir de concert des intérêts réciproques. Les deux mouvements restent disponibles pour continuer la marche vers la réussite de la transition dans un esprit sain de réconciliation nationale », affirment-t-ils.
Makine Djama