À quelques heures de la fête du nouvel an , les préparatifs vont bon train à N’Djamena. les femmes se ruent au marché pour faire les dernières emplettes pour le traditionnel repas de fin d’année.
Poissons , poulets, viandes ou encore épices, les ndjamenoises sillonnent les marchés à la recherche de l’ingrédient qui manque à leurs menus pour la réveillon de la saint Sylvestre. Mais l’inflation se fait toujours ressentir au niveau des denrées alimentaires.
Clients et commerçants se plaignent de la conjoncture économique . « j’avais prévu acheter du poulet, mais malheureusement le poulet est trop chère, 5000 fcfa pour un poulet ce n’est pas à ma portée », se plaint une cliente rencontré au marché de Dembe . À côté d’elle, une autre femme est à sa 4ème tentative, chaque fois sur un nouveau comptoir. « C’est le prix qui cause problème. Tous est cher. Je n’ai pas encore trouvé ce qui est à mon niveau », fait-elle savoir .
Même son de cloche au grand marché dans le 3ème arrondissement , entre les caissons à moitié vide et des couloirs clairsemés, les vendeurs comptent les clients sur les bouts des doigts .
Elles sont nombreuses qui arrivent au marché avec l’idée d’acheter du poulet , mais qui repartent le panier vide ou avec le menu refait. C’est le cas de Meloum pour qui l’option poulet risque de passer à côté. « Tout est chère, les petits poulets sont à 4000 fcfa , 3800 fcfa et les moyens , 4000 fcfa voire 6000 fcfa . J’ai une famille nombreuse, je préfère acheter du poisson c’est encore mieux », se désole-t-elle.
Ménagères et commerçants tous en pâtissent . Réaction d’un commerçant après des heures sans l’offre d’un acheteur . « Nous avons le moral à zéro. Nos marchandises sont là, il y’a pas de preneur. On va faire quoi avec ? », se lamente-t-il.
Pour ceux qui veulent s’offrir un mouton, la situation n’est guère différente. « Nous pensions qu’avec nos 25000Fcfa nous allons trouver une bonne bête pour les enfants mais c’est hors de prix »,se plait Toussaint rencontré au marché à bétail près de l’hôtel Santana qui dit avoir déjà essayé d’en trouver vers la station hydrocarbures sans succès à cause des prix trop élevés.
Kedaï Edith